au sommaire


    La première Paris Design Week s'est déroulée au mois de septembre 2011. © Paris Design Week

    La première Paris Design Week s'est déroulée au mois de septembre 2011. © Paris Design Week

    Quand le design s'inspire des hautes technologies du sport, cela donne des meubles en filet de basketball, en voile de bateau, ou encore des tabourets en raquette de tennis... Du mobilier sportif présenté, avec toutes les autres tendances, à la première Paris Design Week, qui s'est déroulée au mois de septembre.

    Un fauteuil en filet de basketball, un tabouret en raquette de tennis ou un sofa en voile de bateau : le sport, avec ses techniques et ses matériaux de pointe, s'est invité à la première Paris Design Week, qui s'est tenue en septembre à Villepinte (Seine-Saint-Denis).

    Les designers du monde entier se tournent vers les équipements sportifs pour chercher l'inspiration, séduits par la haute technologie qui préside à leur fabrication, explique le « tendanceur » François Bernard.

    Design et hautes technologies du sport

    Ce dernier a passé un an à parcourir le monde pour rassembler des pièces inspirées du monde du sport. Des toiles de voile imperméable sont cousues pour se muer en gros fauteuils de jardin gonflables ; un filet de tennis est tendu sur une structure métallique pour se transformer en banc ; un siège de vélo est juché sur un pôle pour servir de tabouret tandis qu'un fauteuil est moulé dans un plastique grâce à la technologie des voituresvoitures de course. 

    Exemple de mobilier inspiré du sport : un tabouret en raquette de tennis. © 5.5 Designers
    Exemple de mobilier inspiré du sport : un tabouret en raquette de tennis. © 5.5 Designers

    « Par définition, l'objet sportif est un objet technique et hyper fonctionnel, c'est un objet de design. », assure François Bernard.

    Le fabricant de sacs à dosdos Eastpak adopte la tendance avec un canapé rouge à fermetures à glissièrefermetures à glissière, couvert de poches, comme les sacs qui ont fait sa réputation.

    Selon lui, ce phénomène marque « une rupture avec les codes esthétiques de l'époque » comme l'obsession des matériaux 100 % naturels, les références aux années 1950 ou 1970, ou encore la tendance à privilégier les éditions limitées, pour transformer l'objet en œuvre d'art.

    « Il n'y a pas un morceau de bois, à mon avis même pas un morceau de coton dans ce que je présente. Il n'y a rien de naturel. Tout est en matériaux techniques (mais en production propre), plutôt que de couper les arbresarbres de la forêt de Bornéo pour faire des meubles en bois, vendus trois francs six sous dans tous les supermarchés de la terre », fait-il valoir. « Ce sont des objets qui ont vocation à être produits, et pas en série limitée », insiste-t-il.

    Design : la rencontre des extrêmes

    Cette nouvelle tendance semble avoir commencé à gagner l'ensemble du salon, où les tons neutres des tissus et matériaux naturels se marient de plus en plus souvent aux couleurscouleurs du synthétique, remarque Vincent Grégoire.

    Matériaux naturels et synthétiques se mixent dans les nouveaux objets de design. © Grégoire Sevaz, Pierre-Jean Verger - Droits Réservés
    Matériaux naturels et synthétiques se mixent dans les nouveaux objets de design. © Grégoire Sevaz, Pierre-Jean Verger - Droits Réservés

    Ce gourou du design a rassemblé des dizaines d'objets jouant sur « la rencontre des extrêmes », le matériaumatériau naturel et l'industriel, les tons neutres et acidulés, le futurisme et le vintage. Un service de table est constitué d'assiettes recollées en deux, avec une partie à décor européen, une partie à décor oriental. Des abat-jour, des tables ou des vases viennent par paire, intriqués ou dos-à-dos tandis qu'un buffet affiche pour moitié un stylestyle contemporain anguleux et pour l'autre un style rétro avec pieds en forme de pattes de lionlion.

    « On est moins dans les extrêmes des années 2000 où c'était le luxe contre la fast fashion. Aujourd'hui les gens sont à la recherche d'harmonie, de fusionfusion, d'équilibre entre des paradoxes », résume Vincent Grégoire.