L’étude menée par Geotab offre des perspectives rassurantes pour les propriétaires et futurs acheteurs de véhicules électriques. Avec une dégradation moyenne de seulement 2,3 % par an, la majorité des batteries des véhicules sur le marché dépasse la durée de vie utile des véhicules eux-mêmes.


au sommaire


    Portant sur plus de 6 000 véhicules électriques en circulation, l'étude de Geotab permet d'avoir une mesure chiffrée de la dégradation des batteries et donc de l’autonomie d'une voiture électrique, selon ses spécifications.

    La dégradation dépend du type de batterie et du mode de recharge de celle-ci. © Bildwerk, Adobe Stock
    La dégradation dépend du type de batterie et du mode de recharge de celle-ci. © Bildwerk, Adobe Stock

    Une dégradation limitée des batteries dans le temps

    Selon l’étude réalisée par Geotab, portant sur 6 300 véhicules, la dégradation annuelleannuelle moyenne est de 2,3 %. En clair, cela signifie que, dans la majorité des cas, les batteries maintiennent une bonne capacité de stockage au fil des années, même après des centaines de cycles de charge. Par exemple, un véhicule affichant une autonomie de 240 kilomètres perdra environ 27 kilomètres après cinq ans, une baisse jugée raisonnable pour de nombreux utilisateurs.

    Cependant, cette moyenne cache des disparités selon les modèles et les technologies utilisées. Les véhicules équipés de systèmes de refroidissement liquideliquide, comme la Tesla Model S, bénéficient d'une meilleure protection contre la dégradation par rapport aux modèles à refroidissement par airair, tels que la Nissan Leaf. La gestion thermique apparaît donc comme un facteur clé dans la préservation de la duréedurée de vie des batteries.

    Une bonne nouvelle pour les gros rouleurs, commerciaux, chauffeurs de taxi ou de VTC voire ambulanciersambulanciers, la dégradation de la batterie est plus liée aux années et aux facteurs climatiques qu'à l'usage intensif. Il ne faut donc pas hésiter à rouler beaucoup avec un véhicule électrique. Attention toutefois à éviter la recharge rapide trop fréquemment qui, elle, favorise sa dégradation.

    Facteurs influençant la dégradation et conseils pour la limiter

    Plusieurs éléments influencent la vitessevitesse de dégradation des batteries. Le climatclimat, notamment, joue un rôle important : les véhicules exposés à des températures élevées subissent une dégradation plus rapide. Ainsi, un véhicule utilisé en Arizona verra probablement sa batterie décliner plus rapidement qu'un autre roulant en Norvège. Cela est dû à l'effet des températures extrêmes sur les composants des batteries, en particulier le lithiumlithium-ionion.

    Superchargeurs V4 de Tesla en France. © EstherKokkelman, Twitter
    Superchargeurs V4 de Tesla en France. © EstherKokkelman, Twitter

    Autre facteur notable, le type de recharge. Les stations de recharge rapide soumettent la batterie à des courants élevés, ce qui accélère son vieillissement. Les constructeurs recommandent donc de privilégier la recharge de niveau 2, plus douce pour la batterie. L'étude montre qu'un usage modéré de la recharge rapide (jusqu'à trois fois par mois) est tolérable, mais qu'au-delà, la dégradation devient plus marquée.

    Enfin, un autre aspect essentiel à prendre en compte est l'état de charge de la batterie (state of charge ou SOCSOC). Il est conseillé de maintenir la batterie entre 20 % et 80 % de charge pour maximiser sa durée de vie. De nombreux fabricants, comme TeslaTesla, intègrent des tampons dans le système pour éviter que la batterie ne soit complètement chargée ou déchargée, car cela pourrait accélérer la détérioration de ses cellules.