Venus Aerospace continue à miser sur les moteurs à détonation rotative et vient d’en dévoiler un tout nouveau modèle, le VDR2. Conçu pour des drones et des avions, il devrait pouvoir atteindre Mach 6.


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    Venus Aerospace vient de dévoiler son tout nouveau statoréacteurstatoréacteur à détonation rotative, baptisé Venus Detonation Ramjet 2000 lb Thrust Engine (VDR2). Comme son nom l'indique, il combine un statoréacteur (ramjet) avec un moteur à détonation rotative.

    Ce dernier n'a aucune partie mobilemobile et est constitué de deux tubes de tailles différentes, l'un dans l'autre, avec un espace entre les deux. Un mélange combustiblecombustible-comburantcomburant est injecté dans cet espace et enflammé, ce qui crée une onde de détonation qui se déplace autour du tube central. La simplicité de ce genre de moteur lui permet de tolérer des températures plus élevées, ce qui est nécessaire pour le vol hypersonique, tout en réduisant la consommation de carburant. Selon Venus Aerospace, il serait 15 % plus efficace qu'un réacteur classique.

    Le Stargazer M4, un futur avion équipé du VDR2 qui pourra parcourir 8 000 kilomètres en deux heures. © Venus Aerospace

    Houston-Londres en deux heures

    Le VDR2 est conçu pour fonctionner dans des drones et des avions, et permettra d'utiliser un seul type de réacteur pour décoller ainsi que pour atteindre des vitessesvitesses hypersoniques. Selon le constructeur, il devrait pouvoir atteindre Mach 6. Ce n'est pas son premier moteur à détonation rotative, puisque Venus Aerospace a déjà testé un moteur mixte à détonation rotative.

    La firme compte développer le VDR2 pour des appareils militaires ainsi que pour des vols commerciaux. Toutefois, dans un premier temps, le constructeur compte tester son nouveau moteur hypersonique sur un drone en 2025. Venus Aerospace a également présenté un rendu de son concept de Stargazer M4, un avion hypersonique équipé du VDR2 et capable d'atteindre Mach 4. Une telle vitesse lui permettrait de relier San Francisco et le Japon ou encore Houston et Londres en seulement deux heures. L'avion ne serait toutefois pas une réalité avant les années 2030.