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Le FabLab festival (du 6 au 10 mai) accueille les représentants d'une cinquantaine des FabLabs - pour laboratoires de fabrication - des structures associatives qui ont fleuri ces dernières années sur le territoire français, pour donner au grand public éclairé l'accès à des machines jusque là réservées au monde industriel ou aux chercheurs. Artilect, le FabLab de Toulouse créé en 2009, est le plus important de France avec 850 adhérents, qui utilisent régulièrement une dizaine de machines, « pour passer de l'idée à l'objet », moyennant une cotisation annuelleannuelle de 30 euros par an et un droit d'usage de 5 à 7 euros de l'heure, explique Benjamin Blandin, chargé de la communicationchargé de la communication du festival.
Beaucoup de FabLabs sont venus montrer à Toulouse les multiples possibilités des imprimantes 3D, capables de reproduire les objets aux formes les plus complexes avec des matièresmatières premières de plus en plus variées. D'autres montrent leurs prototypes de drones toujours plus sophistiqués, en préambule au Dronefest, une suite de démonstrations et de compétitions qui animeront tout le weekend. Pour ces deux journées grand public, 5.000 visiteurs sont attendus.
Dans un FabLab, les professionnels rencontrent les amateurs. On y pêche des idées, pour créer de nouveaux produits ou lancer son entreprise. © Artilect
Les drones ont rencontré le Web
Le bâtiment permanent du FabLab de Toulouse, ainsi que le gigantesque hangar attenant, se sont ouverts mercredi aux scolaires, puis aux associations et vendredi aux industriels, qui couvent des yeuxyeux ces innovations. Continental, EDF y ont ouvert un stand, Altran (services informatiques) Airbus Defence and Space sont parmi les principaux sponsors. Le groupe Airbus est très actif dans le secteur des drones, depuis de petits hélicoptères de moins de 10 kilos sans pilote jusqu'au Haps Zephyr, un géant conçu pour fonctionner intégralement à l'énergie solaire et qui a déjà volé pendant 14 jours d'affilée à plus de 21 kilomètres d'altitude.
« Il existe un lien très fort et croissant entre le monde des drones et les technologies Web et robotiques, pour la captation de l'image et l'observation ou les communications par téléphone ou Internet », indique Alain Dupiech, un responsable de la communication d'Airbus Defence and Space pour expliquer le soutien du groupe. Les créateurs de drones, parfois issus de l'aéromodélisme mais de plus en plus du secteur des logiciels, sont de moins en moins de simples bricoleurs et deviennent créateurs de start-up. Hakim Montanelli et ses deux associés sont ainsi en phase de levée de fonds pour développer leur société Flylab, qui a déjà conçu un engin de 4 kilos capable d'emporter 24 kilos de charge. « L'essentiel du travail pour que les drones deviennent des robots volants autonomes est la fiabilité : on n'a encore qu'un GPSGPS à bord, s'il ne marche plus, on se plante, et il faut encore beaucoup travailler sur les logiciels pour éviter les collisions ou un piratage », explique-t-il.
Les compétitions du weekend, en vitessevitesse et maniabilité à l'intérieur de l'ancien hangar industriel, serviront pour la plupart des concurrents de vitrine technologique. L'infrastructure nécessaire à la compétition, portiquesportiques dotés de détecteurs de franchissement, capteurscapteurs montés sur les drones, tour de contrôle, a déjà généré sa propre start-up, Immerfly. « La réglementation interdit ces courses dans l'espace public, mais en indoor, on veut se donner les moyens de créer des compétitions régulières, en faire un sport », déclare Julien Constant, un de ses créateurs, directeur des vols du Dronefest.