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Un pas décisif vers une aviation commerciale moins polluante
Tous les vols internationaux intra-européens seront concernés par cette mesure dès 2011, et toutes les liaisons aériennes au départ ou à l'arrivée d'un aéroport de l'UE à partir de 2012.
Cette décision concerne la totalité des appareils commerciaux posant leurs roues sur une piste européenne, que la compagnie appartienne ou non à l'Union. Les droits de polluer seront déterminés sur la base de la moyenne annuelleannuelle cumulée par toutes les compagnies entre 2004 et 2006, qui sera ensuite répartie entre elles en fonction de l'historique de leur trafic aérien. Les économies de quotas qu'elles parviendraient à réaliser pourront être soit gardées en réserve, soit revendues auprès d'autres compagnies. Une augmentation de quota ne pourra cependant être obtenue qu'en achetant des droits auprès d'une autre compagnie ou industrie.
L'Union européenne souhaite par cette mesure atteindre l'objectif d'une réduction de 8% d'ici 2012 des gaz à effets de serregaz à effets de serre auquel elle s'est astreinte dans le cadre du protocole de Kyotoprotocole de Kyoto.
Les émissions de dioxyde de carbonedioxyde de carbone (CO2) par l'aviation commerciale représentent aujourd'hui 3% de l'ensemble de l'UE, mais leur volume est appelé à doubler à l'horizon 2020 si rien n'est fait. La récente décision aura aussi pour effet de réduire considérablement d'autres nuisancesnuisances. On pense surtout aux monoxydes et dioxydes d'azote, également libérés par les moteurs d'avions, générateurs d'ozone sous l'effet du rayonnement solairerayonnement solaire, ou même la vapeur d'eau qui, rejetée à haute altitude, contribue au réchauffement de l'atmosphèreatmosphère par effet de serre.
Le principe d'échange des droits d'émission se répercutera aussi favorablement sur les passagers, car il évite l'applicationapplication de la solution alternative qui consistait principalement à taxer les carburants destinés aux vols internationaux, jusqu'ici exonérés. L'objectif visé à long terme est une réduction d'émission de gaz à effet de serre par les avions de 46% par an, ce qui représente 183 millions de tonnes, ou deux fois la totalité annuelle des rejets d'un pays comme l'Autriche.
Les solutions
A droite : un winglet en bout d'aile d'un long-courrier
Et cette dernière mesure permet aussi de soulever un lièvre... En effet, toutes les compagnies s'accordent sur un point : l'Union européenne doit au plus vite mettre en place un Ciel Unique Européen, car le système actuel est beaucoup trop compliqué et inefficace. En effet, l'IATA (International Air Transport AssociationInternational Air Transport Association) dénombre actuellement pas moins de trente-quatre organisations différentes chargées de réguler le trafic européen, contrairement aux Etats-Unis où, pour une superficie sensiblement égale, une seule organisation accomplit la même mission. L'IATA estime que si l'Europe adoptait ce modèle, l'ensemble du trafic se verrait mieux optimisé et de nombreux dysfonctionnements et retards seraient supprimés, avec pour effet une réduction de l'émission de gaz à effet de serre de 12%.