Voilà des années que des implants en biocéramique sont couramment utilisés en médecine. Une équipe de chercheurs de l’université de Warwick a trouvé un moyen de les rendre à la fois plus résistants et plus poreux, grâce à la technologie... des pots catalytiques.

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    La technique des chercheurs de l'université de Warwick permet de tailler facilement des prothèses dans leur nouvelle céramique. Crédit : University of Warwick

    La technique des chercheurs de l'université de Warwick permet de tailler facilement des prothèses dans leur nouvelle céramique. Crédit : University of Warwick

    Les prothèsesprothèses en céramiquecéramique sont moins résistantes que celles en métal mais ont l'avantage d'être facilement biocompatibles. Proches de la composition des os, les modèles en phosphate de calcium permettent une colonisation par des cellules osseuses et même dans une certaine mesure par des vaisseaux sanguins. Les biocéramiques peuvent même, parfois, se résorber complètement  après la reconstruction de l'os, en moins d'un an.

    Deux chercheurs de l'université de Warwick, Kajal Mallick et James Meredith, ont eu une brillante idée pour améliorer les qualités des implantsimplants en biocéramique et faciliter leur fabrication. En effet, il existe depuis un certain temps des techniques pour créer des céramiques en nid d'abeilles, utilisées dans la fabrication des pots catalytiques équipant des automobilesautomobiles.

    Un implant en céramique créé par les chercheurs. Crédit : <em>University of Warwick</em>

    Un implant en céramique créé par les chercheurs. Crédit : University of Warwick

    En transposant cette technologie, il devient possible dans un premier temps d'extruder de la céramique dans un moule à trois dimensions pour obtenir le matériau de base que l'on peut ensuite sculpter pour lui donner une forme convenable. Il suffit d'utiliser la biocéramique à base de phosphatephosphate de calcium à la place de la céramique utilisée dans les pots catalytiques.

    Le technique est déjà au point

    On obtient alors des implants plus résistants que les implants classiques en céramique mais aussi significativement plus poreux. La colonisation par les cellules osseuses, aidée par une meilleure vascularisation, devrait être accélérée. En effet, la quantité et la rapiditérapidité de la colonisation par des vaisseaux sanguins devraient être facilitées par une porosité accrue. Au final c'est donc le temps de reconstitution de l'os et de résorptionrésorption de l'implant en céramique qui devrait être réduit sans l'inconvénient d'une fragilisation de l'implant.

    L'implant pourrait être utilisé pour des lésions au niveau de la colonne vertébrale. Crédit : <em>University of Warwick</em>

    L'implant pourrait être utilisé pour des lésions au niveau de la colonne vertébrale. Crédit : University of Warwick

    Actuellement, il n'existe aucun implant présentant ces deux avantages. C'est pourquoi on continue à utiliser des implants métalliques pour des opérations de la colonne vertébralecolonne vertébrale, des prothèses des hanches et du genou. Les implants sont alors en titane ou en acieracier, même si on creuse l'idée d'utiliser certains verres. la situation devrait changer d'après les deux chercheurs, actuellement à la recherche d'un industriel pour financer le développement de ces nouveaux implants en biocéramique.