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Le LHC ne commencera vraiment à fonctionner que le 10 septembre mais dès le 24 Mai dernier, des faisceaux de protons constitués de paquetspaquets, « bunches » comme les appellent les physiciensphysiciens, ont tout de même circulé dans les différents pré-accélérateurs du CERN, plus précisément dans le SPS, le supersynchrotron à protons. A l'époque, les bunches constitués de 5 milliards de protons chacun s'étaient arrêtés à 15 m de l'entrée du LHC, dans la ligne de transfert menant du SPS à ce dernier.
Cette opération requiert une précision extrême car les particules circulent à des vitesses très élevées, pratiquement celle de la lumière, si bien que le passage d'un d'accélérateur à un autre doit se faire en un temps qui se mesure en microsecondes. Pas facile de gérer la synchronisation des différents aimantsaimants produisant des champs magnétiqueschamps magnétiques pour dévier et maintenir focalisés et concentrés les faisceaux de particules.
En jaune, les parties du LHC où les bunches de protons ont circulés. Crédit : CERN.
Un nouvel essai a donc eu lieu le vendredi 8 Août et a été réitéré à plusieurs reprises ce samedi. Là aussi, des bunches de 5 milliards de protons avec des énergiesénergies de l'ordre de 450 GevGev, plus de dix fois moins importantes que celles qui seront atteintes en fonctionnement normal avec le LHC, ont été injectés dans la ligne de transfert entre SPS et LHC, mais cette fois-ci, les faisceaux ont circulé sur plus de 3 km à l'intérieur du LHC, traversant même le détecteur Alice. Sur les deux jours, 1013 protons auront été injectés, soit près de 10.000 bunches.
Tout c'est bien passé et c'est de bon augure, notre vision du cosmoscosmos ne devrait pas tarder à subir un changement radical dans les deux années à venir. Et n'en déplaise aux pseudos Cassandre, ce ne sera pas la fin du Monde.