On sait déjà produire des matières plastiques sans utiliser du pétrole et les applications atteignent déjà le niveau industriel. Toutefois, des chercheurs coréens ont réussi à améliorer les techniques de synthèse en utilisant une bactérie bien connue, Escherichia coli.

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    Une image de synthèse d'Escherichia coli. Credit: iStockphoto/Sebastian Kaulitzki

    Une image de synthèse d'Escherichia coli. Credit: iStockphoto/Sebastian Kaulitzki

    Depuis des années, l'industrie utilise un polymère entièrement biodégradablebiodégradable résultant de la fermentationfermentation des sucressucres ou de l'amidonamidon sous l'effet de bactériesbactéries synthétisant l'acide lactiqueacide lactique. Employé pour l'emballage des œufs et plus récemment pour remplacer les sacs et cabas en plastiquesplastiques jusqu'ici distribués dans les commerces, l'acide polylactique (PLA) est aussi couramment utilisé en chirurgiechirurgie pour les sutures en raison de sa biodégradabilité. Mais ce bioplastique reste d'un coût relativement élevé par rapport aux plastiques issus de la pétrochimie. Certes, les prix ont bien baissé depuis quelque temps mais on aimerait disposer de procédés de synthèses vraiment économiques.

    Une bactérie OGM devient fabricante de plastique

    C'est justement ce que viennent de trouver des chercheurs sud-coréens membres de l'Université KAIST, qui viennent de publier deux articles dans Biotechnology and Bioengineering.

    La quête des substitut au pétrole en tant que source de matière première pour les plastiques revêt aujourd'hui une grande importance. Face à des réserves qui ne sont pas éternelles, nous sommes probablement très proches du fameux peak oil marquant le déclin de la production de pétrole. Plusieurs laboratoires s'occupent de ce problème et récemment une équipe de chercheurs allemands a découvert une voie de synthèse intéressante pour le Plexiglas en utilisant, là aussi, des bactéries.

    L'originalité de la découverte des chimistes et biologistes coréens et qu'au lieu de nécessiter deux étapes pour obtenir le PLA, sa synthèse peut maintenant s'effectuer en une seule. Ils ont pour cela modifié génétiquement une bactérie très connue des biologistes moléculaires, Escherichia coliEscherichia coli.

    On fait ainsi d'une pierre deux coups. Tout  d'abord, on réduit les coûts de fabrication des polymères avec une seule étape de fermentation. Et on réalise ainsi un bioplastique respectueux de l'environnement. Il s'agit donc d'une technologie verte à double titre et elle devrait s'avérer précieuse quand le pétrole sera devenu trop rare, trop coûteux et trop dommageable à l'environnement pour une économie viable et un développement durabledéveloppement durable.