En cas de guerre nucléaire, la Terre connaîtrait un interminable hiver. Et ce qui resterait de l’humanité serait confronté à une famine sans précédent. Sauf si nous apprenons à cultiver des algues, avancent aujourd’hui des chercheurs.
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Une guerre nucléaire plongerait la Terre dans un long hiverhiver que les scientifiques qualifient d'hiver nucléaire. En cause, les millions de tonnes de suiessuies rejetées dans l'atmosphèreatmosphère par l'explosion des bombes. Des suies qui cacheraient la lumière du soleil. Des calculs suggèrent qu'une guerre nucléaire entre les États-Unis et la Russie ferait baisser la température moyenne de notre Planète de pas moins de 9 °C ! Avec, pour conséquence, une quasi-disparition des possibilités de productions agricoles. Ceux d'entre nous qui auraient survécu aux bombes vivraient ainsi une famine vraisemblablement mortelle.
Des algues comme nourriture en cas de guerre nucléaire
Heureusement, une équipe internationale vient peut-être de trouver la parade. Dans la revue Earth’s Future, les chercheurs révèlent que les alguesalgues, cultivées dans des fermes, pourraient servir, non seulement de source de nourriture à l'humanité - et nos animaux -, mais aussi de carburant. Parce que les algues apparaissent comme suffisamment résilientes pour survivre dans les eaux tropicales. Même après une guerre nucléaire.
Les chercheurs se sont concentrés sur Gracilaria tikvahiae. Selon eux, cette algue n'a besoin que de peu de photons pour réaliser la photosynthèsephotosynthèse. Or, même en cas de guerre nucléaire majeure, ils estiment que les tropiquestropiques recevraient encore, à midi, jusqu'à vingt fois plus de photons que nécessaire. Selon les chercheurs, les algues pourraient suffire à nourrir plus d’un milliard d’êtres humains après seulement neuf mois de production intensifiée. Petit bémol tout de même, leur forte teneur en iode qui limite la part d'algues que nous pouvons inclure à notre alimentation à environ 15 %.
Éviter à tout prix la guerre nucléaire
Mais les algues sont aussi riches en protéinesprotéines, minérauxminéraux, vitaminesvitamines, acides aminés essentielsacides aminés essentiels et acides grasacides gras. Et, si elles absorberaient bien des contaminants en cas de guerre nucléaire, il apparait que de simples traitements suffiraient à en réduire la teneur. De quoi imaginer que les algues puissent participer dès à présent à la sécurité alimentaire mondiale.
Notons que d'autres travaux montrent qu'une guerre nucléaire aurait des effets dévastateurs sur nos océans aussi. Jusqu'à remettre en question les conclusions de ces travaux. Le mieux, évidemment, restera d'éviter à tout prix d'en arriver à cette extrémité.