Ne manquez pas au cours de ce mois de juin l’alignement rare des cinq planètes visibles à l’œil nu : Mercure, Vénus, Mars, Jupiter et Saturne. Ce n'est pas arrivé depuis 2004 ! Un très beau rendez-vous céleste à suivre de l’aube jusqu’au lever triomphal du Soleil vers le nord-est, à quelques matins du solstice d'été.
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Depuis plusieurs semaines, il faut se lever tôt pour assister aux conjonctions de planètes et autres spectacles célestes comme l'éclipse de la Lune et la tempête d’étoiles filantes des tau Herculides (lundi dernier) !
À présent, deux semaines après que Mars a croisé Jupiter à l'aube dans un coin du ciel, ce sont cinq planètes du Système solaire qui s'affichent ensemble en direction de l'est, au terme de la nuit. Cinq planètes parfaitement visibles à l'œilœil nu, dont les très brillantes JupiterJupiter et VénusVénus. Certes, ce n'est pas la première fois cette année que nous pouvons les admirer réunies, mais la nouveauté pour les semaines à venir est qu'elles se présentent dans leur ordre réel de distance avec le Soleil, ce qui n'était pas arrivé -- du point de vue de la Terre -- depuis... décembre 2004.
Mercure, actuellement la planète la plus proche de la Terre
Ainsi, lorsque vous mettrez le neznez dehors après 4 h du matin, verrez-vous alignées sur la ligne imaginaire de l'écliptiqueécliptique (le plan de l'orbiteorbite des planètes) dans l'ordre de la plus basse sur l'horizon à la plus haute : Vénus, Mars, Jupiter et SaturneSaturne. Mercure aussi, mais ce vendredi 3 juin, elle arrive juste avant le lever du Soleil et sera par conséquent encore très basse, donc difficile à distinguer dans les lueurs flamboyantes de l'aube. Ce sera beaucoup mieux la semaine prochaine, à mesure qu'elle s'élève.
Entre parenthèses, puisque l'on parle de MercureMercure, signalons que la plus petite planètepetite planète du Système solaire -- également la plus près du Soleil -- est en ce moment la plus proche de la Terre. Ce n'est pas Vénus ni Mars, mais bien Mercure avec quelque 92 millions de kilomètres (seulement) qui nous séparent d'elle aujourd'hui, contre 184,6 millions pour Vénus et 216 millions pour Mars, nos habituelles voisines. Naturellement, cela change en permanence, au rythme des révolutions de chacune.
Des cinq planètes visibles, Saturne est la première à se lever, vers 2 h du matin. Elle est suivie par Jupiter et Mars, au-dessus de l'est, une heure et demie plus tard.
Cadeau du ciel : cinq planètes alignées en 2018
Article de Xavier DemeersmanXavier Demeersman publié le 17 octobre 2018
Que de merveilles dans le ciel de ce début d'automneautomne, très doux. Aussitôt le Soleil couché, vous pouvez guetter l'apparition des cinq planètes les plus brillantes. Mais il n'y a pas qu'elles à voir...
Cet été, et tout particulièrement en juillet, quasiment toutes les planètes du Système solaire, hormis bien sûr la Terre, étaient visibles au fil de la nuit. Certaines sans instruments et d'autres en s'aidant de jumelles ou de télescopestélescopes. Il y avait même une comètecomète qui flirtait avec la limite de la visibilité à l'œil nu (C/2017 S3 Panstarrs) et un célèbre astéroïdeastéroïde (VestaVesta)...
Trois mois plus tard, toutes les planètes sont à nouveau réunies dans la nuit. On peut aisément apercevoir les cinq plus brillantes dès le départ du Soleil, quand le ciel se remplit d'étoilesétoiles. Vénus et Mercure tout d'abord, dans les premières lueurs du crépusculecrépuscule. Toutefois, c'est à la limite car elles sont toutes deux très basses au ras de l'horizon et s'en vont donc très vite. Aussi, pour avoir de plus grandes chances de les observer, faut-il privilégier des sites avec un horizon ouest très dégagé.
La Lune s’invite au milieu des planètes alignées
Un peu plus haut dans le ciel, vous remarquerez Jupiter qui « s'allume » au-dessus de l'horizon sud-ouest. La planète géanteplanète géante est l'un des astresastres les plus brillants de la soirée avec la Lune bien sûr et Mars. La Lune, justement, s'impose au milieu de cet alignement de planètes. Ce soir du 17 octobre, on peut la voir rayonner entre Saturne et Mars. Demain soir, fidèle à sa route et aussi un peu plus « âgée » qu'en premier quartier, elle s'invite juste à côté de la Planète rouge. Regardez comme cette dernière continue de briller avec vigueur. Certes, pas autant qu'au milieu de l'été mais son éclat rougeoyant transperce encore la nuit.
NeptuneNeptune est là aussi, plus à l'est, dans le Verseau. Mais pour la distinguer, il vaut mieux s'armer d'une paire de jumelles ou, bien sûr, soit d'une lunette soit d'un télescope. Idem pour UranusUranus, une autre planète lointaine, laquelle sort de l'horizon ces jours-ci quand d'autres s'y enfoncent. Ajoutons aussi que PlutonPluton, considérée comme une planète naineplanète naine, est là aussi, brillant faiblement entre Saturne et Mars.
Des comètes à observer dans le ciel d’automne
Enfin, rappelons que la comète 21P/Giacobini-Zinner continue sa balade céleste. Elle est en ce moment dans les parages de l'éclatante SiriusSirius, dans le Grand ChienChien. Un conseil : pour espérer l'apercevoir (dans un instrument), attendez la fin de la nuit qu'elle soit suffisamment haute dans le ciel.
À ne pas manquer aussi, surtout au cours des prochaines semaines : 46P/Wirtanen. Elle est annoncée comme « la comète de l'année ». Rien de moins ! Le 16 décembre prochain, Wirtanen sera la dixième comète à s'approcher au plus près de la Terre depuis les années 1950. À cette période, beaucoup de spécialistes pensent qu'elle sera visible à l'œil nu. Pour l'instant, elle voyage encore en toute discrétion dans les profondeurs de la nuit d'automne, au sein de la constellationconstellation du Fourneau. Un beau spectacle en perspective.
Bel alignement de planètes à observer jusqu'au 20 février
Article de Xavier Demeersman publié le 21 janvier 2016
Avis à tous les curieux, et spécialement les lève-tôt : les cinq planètes les plus brillantes sont visibles ensemble en fin de nuit durant un mois, entre le 20 janvier et le 20 février 2016. Nul besoin d'un instrument pour pouvoir admirer cet alignement planétaire assez rare. À certaines dates, la Lune décroissanteLune décroissante brillera à leur côté.
Astrum, corps céleste ; asteres planetes, astre vagabond. « Le mot planète est dérivé de planasthai, "errer çà et là, s'écarter du chemin" » écrit l'astrophysicienastrophysicien Daniel KunthDaniel Kunth dans son livre Les mots du ciel (édition du CNRS). Dans le ciel terrestre, nous connaissons une poignée de ces astres errants qui, comme l'ont observé nos ancêtres voici plusieurs millénaires (à Babylone, en Chine et probablement aileurs et avant...), se distinguent des étoiles dites « fixes » articulées en constellations, par leur mobilité. Du moins, à l'œil nu, leurs déplacements sont perceptibles, pour plusieurs cas, d'une semaine à l'autre. C'est un des moyens de faire la différence avec les autres luminairesluminaires. Nous savons aujourd'hui que ces points brillants ont une nature physiquephysique différente des lointaines étoiles (les planètes sont filles des étoiles, « enfants du Soleil ») et qu'ils empruntent tous le chemin de l'écliptique, à travers les douze, et même treize, constellations du zodiaquezodiaque (Ophicuhus étant la treizième), en raison de leurs orbites autour du Soleil.
Sur les huit planètes du Système solaire (et même peut-être neuf aux dernières nouvelles), cinq sont observables sans instrument : Mercure, Vénus, Mars, Jupiter et Saturne (pour rappel, elles sont associées à cinq des sept jours de la semaine). En ce qui concerne Uranus et Neptune, leurs grandes distances avec la Terre a toujours empêché de les distinguer à l'œil nu.
Circonstance assez rare : en fin de nuit, entre le 20 janvier et le 20 février 2016, cinq de ces astres vagabonds sont visibles ensemble. En effet, une fois Mercure levée (celle-ci est à rechercher près de l'horizon sud-est), une heure environ avant que le Soleil ne darde ses premiers rayons, on peut admirer avec nos seuls yeux toutes ces planètes alignées dans la voûte céleste, entre le sud-est et l'ouest, sud-ouest.
Heures d’arrivée des planètes sur l'alignement
Bien entendu, pour profiter au maximum de ce spectacle relativement rare (la dernière fois que cela s'est produit, c'était entre le 15 décembre 2004 et le 15 janvier 2005), il est préférable de prendre vos distances avec la pollution lumineusepollution lumineuse car elle nuit à l'éclat des étoiles, et de pointer un instrument, si vous en avez un, sur chacun de ces astres. Avec une simple paire de jumelles, par exemple, vous pourrez distinguer les phases de l'étincelante Vénus, ou encore les quatre satellites galiléens de Jupiter (découverts par GaliléeGalilée).
C'est cette dernière qui ouvre le bal. En ce moment, la planète géante surgit de l'horizon est peu avant 22 h (heure de France métropolitaine), donnant en spectacle à nombre d'astronomesastronomes amateurs qui bravent le froid hivernal ses bandes équatoriales semblables à des rayures, le transittransit de sa tache rouge et, bien sûr, le ballet de ses lunes (visibles dans des binoculaires). Quatre heures plus tard, peu avant 2 h du matin, Mars la rouge la rejoint. Puis, c'est au tour de Saturne d'entrer en scène, vers 4 h 45, suivie environ une heure plus tard, par Vénus (vers 6 h). Enfin, quand Mercure paraît dans les lueurs de l'aube, les cinq protagonistes sont réunis.
À noter, que la Lune décroissante sera tour à tour en conjonction à côté de ces planètes jusqu'au 6 février. D'abord gibbeuse en compagnie de Jupiter le 27 et le 28 janvier, puis, le 30 janvier, elle passe à côté de SpicaSpica (l'étoile la plus brillante de la Vierge), le premier février, elle s'affiche en dernier quartier aux côtés de Mars, et deux nuits plus tard, le 3 février, elle brille à proximité de Saturne. Enfin, de beaux et fins croissants lunaires seront visibles aux aurores, non loin de Vénus et de Mercure les 5 et 6 février. Ajoutons que les plus avertis en profiteront sans doute pour tenter d'observer un corps minuscule du Système solaire : la comète C/2013 US10 (Catalina). Quasiment visible à l'œil nu au tout début de cette nouvelle année du fait de son activité, l'astre poursuit sa route vers les confins du Système solaire à travers les constellations circumpolairescircumpolaires de la GirafeGirafe et et de la Petite Ourse.
Pour en revenir à cette réunion de cinq planètes qui se déroule en fin de nuit, sachez que si pour des raisons de météométéo ou de non disponibilité, vous ne pouvez pas les admirer, il sera possible de vous rattraper cet été avec un nouvel alignement de cinq planètes, cette fois en tout début de nuit, entre le 13 et le 19 août. À la même période, nombre de curieux guetteront les derniers soubresauts de l'annuelleannuelle pluie d'étoiles filantesétoiles filantes des PerséidesPerséides.
Rappelons que, pour ceux qui ne l'ont pas déjà, vous pouvez simuler le ciel et le mouvementmouvement des planètes sur votre ordinateurordinateur (MacMac OS, Windows ou LinuxLinux) avec le logiciellogiciel gratuit Stellarium. De même qu'au moyen de nombreuses applicationsapplications pour smartphones (iOSiOS et AndroidAndroid), dont nous vous avions présenté une sélection l'été dernier.