La sélection d’un site d’atterrissage est toujours un processus long. Un mauvais choix peut réduire à néant une décennie de travail. La Nasa et l’équipe scientifique de la mission Insight ont déterminé 4 sites d’atterrissage potentiels sur Mars, parmi les 22 en compétition.

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    Alors que la Nasa prépare le lancement de la sonde Maven à destination de Mars (le tir est prévu en novembre), elle travaille également à la sélection du site d'atterrissage d'InSight avec l'équipe scientifique en charge du projet. Cette mission, dont le lancement est envisagé en 2016, a pour objectif de poser sur la Planète rouge un atterrisseur pour analyser les profondeurs le Mars. Cette étude du sous-sol est une première dans l'exploration martienne, d'où la très grande précaution mise en œuvre dans le processus du choix du site d'atterrissage.

    Ce choix devra tenir compte de nombreux paramètres liés à l'accessibilité du site ou à la sécurité de l'engin et de ses quatre instruments, et permettre un bon retour scientifique. Il faut aussi considérer la nécessité d'un fort taux d'ensoleillement pour alimenter son système photovoltaïque. Sur l'accessibilité, les ingénieurs ont exprimé un besoin d'une atmosphère suffisamment dense au moment de l'atterrissage de l'engin, qui utilisera l'atmosphèreatmosphère pour décélérer.

    Pour sa prochaine mission sur la surface martienne, la Nasa opte pour un atterrisseur. Insight, c'est son nom, explorera le sous-sol de Mars d’une façon inédite, à l'aide d'un sismomètre. Premières données attendues entre septembre et octobre 2016. © Nasa

    Pour sa prochaine mission sur la surface martienne, la Nasa opte pour un atterrisseur. Insight, c'est son nom, explorera le sous-sol de Mars d’une façon inédite, à l'aide d'un sismomètre. Premières données attendues entre septembre et octobre 2016. © Nasa

    Un emplacement choisi pour le sismomètre d'InSight

    La Nasa vient de réduire à 4 le nombre de sites d'atterrissage sur les 22 en lice. Ils sont tous situés à l'équateuréquateur dans un endroit à faible risque de la plaine d'Elysium Planitia. Chaque emplacement couvre une surface elliptique mesurant 130 km d'est en ouest, et 27 km du sud au nord. Cette région répond aux exigences des ingénieurs et des scientifiques pour l'exploitation du sismomètresismomètre, l'instrument principal de la mission. Ces sites vont désormais faire l'objet d'investigations plus poussées, afin d'en élire un quelques mois avant le lancement de l'atterrisseur. La caméra Hirise de la sonde Mars Reconnaissance OrbiterMars Reconnaissance Orbiter (MRO), capable d'obtenir des images d'une résolutionrésolution d'environ 30 cm par pixelpixel, va cartographier ces sites.

    Cette mission se fera en collaboration avec les agences spatiales française (Cnes) et allemande (DLR), qui fourniront deux des quatre instruments de l'atterrisseur. Le Cnes apportera l'instrument Seis (Seismic Experiment for Interior Structure)) conçu pour mesurer les mouvements sismiques de l'intérieur de la planète, tandis que les Allemands mettront au point l'instrument HP3 (Heat Flow and Physical Properties Package) visant à mesurer la température du sous-sol de Mars, jusqu'à cinq mètres sous la surface.