Pour fêter comme il se doit son 20e anniversaire, la rédaction de Futura vous propose une plongée dans ses archives numériques. L’occasion de mettre en avant quelques-uns des sujets qui ont marqué l’histoire de notre média. L’histoire, tout simplement. Des sujets, pour certains, de plus en plus brûlants…
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Le réchauffement climatiqueréchauffement climatique. Il y a 20 ans, on en parlait moins, mais on en parlait déjà. Dans la rubrique « Planète » naissante de Futura - alors appelé Futura-sciences -, un tout nouveau média de vulgarisation scientifique, on évoquait notamment un début de hausse des températures. Alors, remontons le temps et voyons comment les choses ont évolué depuis 2001.
« Selon l'Organisation météorologique mondiale (OMM), l'année 2001 sera sans doute la deuxième année la plus chaude jamais enregistrée. » C'est ce que l'on pouvait lire sur Futura au tout début de l'année 2002. Il était alors question « d'une tendance au réchauffement se traduisant, durant le siècle écoulé, par une hausse de plus de 0,6 °C ».
Le saviez-vous ?
« Il y a 20 ans, j’avais moi-même à peine plus de 20 ans. Et le réchauffement climatique, je le considérais avec l’insouciance qu’on doit avoir, à cet âge-là. Mais 20 années ont passé, 20 ans au cours desquelles les températures n’ont cessé de grimper. Même si c’est de manière peu perceptible à nos sens, le doute n’est plus permis. Notre Planète a la fièvre. Et nous en sommes les responsables. Mais je reste optimiste. Convaincue que nous pouvons inverser la tendance. On prend les paris ? Rendez-vous… dans 20 ans ! » Nathalie Mayer
Déjà le troisième rapport d'évaluation du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climatGroupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec) évoquait, pour la période 1990-2100, « une augmentation de température moyenne de deux à dix fois plus importante que la valeur type du réchauffement observé au cours du XXe siècle. » Le quatrième rapport du Giec, publié en 2007 prévoyait une augmentation des températures comprise entre 1,8 et 4 °C d'ici 2100, selon le scénario d'émissions de gaz à effet de serregaz à effet de serre retenu.
Car, dans l'intervalle, la « tendance au réchauffement » s'était définitivement muée en « changement climatique anthropique ».
Le réchauffement climatique anthropique se confirme
Et lorsqu'en 2013, l'OMM publiait son rapport décennal sur le climat dans le monde, la fameuse année 2001 avait déjà été rétrogradée. Au 10e rang des années les plus chaudes. Devant elle, toujours 1998, bien sûr. Mais surtout, huit des années de la décennie 2001-2010. De quoi en faire la décennie la plus chaude jamais observée dans le monde. Une décennie au cours de laquelle la température moyenne à la surface de la Terre a atteint les 14,47 °C. Lors de la décennie précédente, elle n'était que de 14,26 °C et lors de celle d'avant, de 14,12 °C.
Le quatrième rapport du Giec, publié début 2014, indiquait, avec un degré de confiance moyen, que « les années 1983 à 2012 constituent probablement la période de 30 ans la plus chaude qu'ait connue l'hémisphère nordhémisphère nord depuis 1.400 ans ». Le réchauffement était alors estimé à 0,85 °C. Et les experts jugeaient probable que l'augmentation de la température à la surface du globe dépasse les 1,5 °C d'ici 2100 et même qu'elle dépasse les 2 °C.
Au cours de la dernière décennie écoulée, la tendance s'est confirmée. « Les sept dernières années ont été les sept années les plus chaudes jamais enregistrées », annonçait, début 2021, le directeur du Centre Goddard d'études spatiales de la Nasa, Gavin Schmidt. Entre 2015 et 2019, il aurait même fait 0,2 °C de plus qu'entre 2011 et 2015. Poussant le réchauffement climatique global à +1,1 °C.
Des températures qui n'en finissent plus de monter
La Nasa, l'Agence américaine d'observation océanique et atmosphérique (NOAA) et le réseau européen Copernicus s'accordent à dire que 2020 a encore été l'une des années les plus chaudes jamais enregistrées. Malgré un phénomène La NiñaLa Niña réputé refroidir l'atmosphèreatmosphère, la moyenne a été, l'année dernière, de 14,9 °C. Soit 1,25 °C de plus que la moyenne de l'ère préindustrielle.
Pour la France aussi, 2020 a été une année particulièrement chaude. Avec une moyenne de 14 °C qui n'avait jamais été atteinte auparavant.
L'OMM estime désormais qu'il y a 40 % de chances - ou de risques, c'est selon... - que la température mondiale annuelleannuelle moyenne s'affiche temporairement à plus de 1,5 °C au-dessus des moyennes préindustrielles - c'est la limite « idéale » fixée par l'accord de Paris sur le climat, signé en 2016 par l'écrasante majorité des pays du monde - pendant au moins l'une des cinq années à venir. Il y a quelques mois, le Programme des Nations unies pour l'EnvironnementProgramme des Nations unies pour l'Environnement (PNUE) annonçait craindre que nous soyons désormais sur la voie qu'un réchauffement de plus de 3 °C.
Dans ce contexte, la publication du sixième rapport d'évaluation du Giec, annoncée pour le début de l'année 2022, est tout particulièrement attendue. Il se murmure déjà que ses conclusions seront alarmantes. Mais il ne tient toujours qu'à nous de lui tordre le cou. « De dire non avec la tête, mais de dire oui avec le cœur ». Pour, « avec des craiescraies de toutes les couleurs, sur le tableau noir du malheur », enfin redessiner « le visage du bonheur » !
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