Une enquête de 60 Millions de consommateurs révèle la présence de pesticides dans certains vins populaires. Des cuvées controversées soulèvent des inquiétudes quant à leur impact sur la santé. Quels sont les vins à éviter et ceux à privilégier ? Plongée dans les résultats surprenants de cette analyse comparative.
 


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    Le vin, symbole de la culture française, se retrouve au cœur d'une polémique. Une récente étude menée par 60 Millions de consommateurs a mis en lumièrelumière la présence de pesticides dans certaines bouteilles. Cette analyse, réalisée il y a quelques jours, soulève des questions cruciales sur la qualité et la sécurité de nos vins préférés.

    La face cachée de nos bouteilles : pesticides et sulfites sous la loupe

    L'enquête de 60 Millions de consommateurs a porté sur 40 vins rouges et blancs, issus de quatre appellations parmi les plus consommées en France : chablischablis, muscadet, bordeaux et côtes-du-rhône. Les résultats sont préoccupants : un tiers des bouteilles testées contient des pesticides, bien qu'en faible quantité.

    Parmi les 742 moléculesmolécules recherchées, six différentes ont été détectées. Plus alarmant encore, trois d'entre elles sont suspectées d'être cancérogènes, mutagènes ou reprotoxiquesreprotoxiques (CMRCMR). Cette découverte soulève des inquiétudes quant aux effets à long terme de ces substances sur la santé des consommateurs.

    Les sulfites, additifs couramment utilisés dans la vinification, ont également été analysés. Leur présence varie selon les types de vins :

    • Chablis : environ 82 mg/l ;
    • Muscadets : moyenne de 100 mg/l ;
    • Bordeaux rouges : moyenne de 50,6 mg/l ;

    • Côtes-du-rhône rouges : 37,4 mg/l en moyenne.

    Les cuvées controversées : zoom sur les vins à éviter

    L'étude a permis d'identifier plusieurs vins présentant des niveaux préoccupants de pesticidespesticides ou de sulfites. Voici un tableau récapitulatif des cuvées les plus controversées :

    Appellation

    Vin

    Problématique

    Note

    Chablis

    Lamblin & fils

    Présence de pesticides

    8,6/20

    Muscadet

    Les Caractères 2022 HVE

    105,7 mg/l de sulfites

    Non communiquée

    Bordeaux

    Expert club 2022

    Deux fongicidesfongicides CMR

    Non communiquée

    Muscadet

    3 références non spécifiées

    Présence de folpet (CMR)

    Non communiquée

    Ces résultats mettent en lumière l'importance d'une vigilance accrue lors du choix de nos vins. Il est particulièrement inquiétant de constater la présence de substances CMR dans certaines bouteilles, notamment dans des vins labellisés HVE (Haute Valeur Environnementale).

    Le bio, une alternative plus sûre ?

    Face à ces révélations, une lueur d'espoir émerge : les vins biologiques testés ne contiennent aucun pesticide détecté. Cette performance leur vaut des notes égales ou supérieures à 16/20 dans l'évaluation de 60 Millions de consommateurs.

    Le magazine <em>60 millions de consommateurs</em> a enquêté sur la teneur en pesticides des parcelles de vigne et donne ses résultats sur les vins à bannir de votre panier. © Gilaxia, iStock
    Le magazine 60 millions de consommateurs a enquêté sur la teneur en pesticides des parcelles de vigne et donne ses résultats sur les vins à bannir de votre panier. © Gilaxia, iStock

    Les vins bio se distinguent également par leur faible teneur en sulfites. Par exemple, dans la catégorie des bordeaux rouges, les références bio contiennent en moyenne 22,5 mg/l de sulfites, soit près de trois fois moins que leurs homologues conventionnels.

    Pourtant, il est important de noter que le règlement bio n'interdit pas totalement l'usage de certaines molécules chimiques. La vigilance reste donc de mise, même pour ces produits labellisés.

    Vers une transparence accrue pour le consommateur

    Cette enquête intervient dans un contexte d'évolution réglementaire. Depuis janvier 2024, toutes les bouteilles de vin produites doivent afficher leur composition ainsi que leurs valeurs nutritionnelles. Cette avancée majeure vers la transparencetransparence permettra aux consommateurs de faire des choix plus éclairés.

    Pour l'Institut national de l'Origine et de la Qualité (INAO), cet étiquetage obligatoire représente un défi pour la filière viticole, mais aussi une opportunité de renforcer la confiance des consommateurs.

    En attendant que ces nouvelles étiquettes se généralisent, il est recommandé de privilégier les vins biologiques et de se renseigner sur les pratiques des producteurs. La modération reste bien sûr de mise, car au-delà des pesticides, l'abus d'alcoolalcool demeure dangereux pour la santé.

    Cette étude de 60 Millions de consommateurs nous rappelle l'importance de rester vigilants sur la qualité de ce que nous buvons, même lorsqu'il s'agit d'un produit aussi ancré dans notre culture que le vin.