La réaction de l'organisme face à la tuberculose

La réaction de l'organisme face à la tuberculose

La tuberculose est due à une bactérie, le bacille de Koch, découvert en 1882, dont le nom scientifique est Mycobacterium tuberculosis.

1 - Les bactéries responsables de la tuberculose

Visualisation de Mycobacterium tuberculosis au microscope électronique<br />Source : Centers for Disease Control and Prevention, NIH, domaine public. © Wikimedia Commons
 
Visualisation de Mycobacterium tuberculosis au microscope électronique
Source : Centers for Disease Control and Prevention, NIH, domaine public. © Wikimedia Commons

Mycobacterium tuberculosis est une bactérie en forme de bâtonnet, qui infecte le plus souvent les poumons (tuberculose pulmonaire), mais aussi d'autres organes (os, peau, méninges, reins...). Mycobacterium tuberculosis sécrète une toxine : la tuberculine. Lors des analyses médicales pratiquées sur les prélèvements provenant de malades, le bacille peut être mis en évidence :

  • par une coloration spécifique des bacilles acido-alcoolo-résistants (BAAR),
  • par fluorescence,
  • par culture sur des milieux particuliers : l'identification des bacilles se fait en fonction de l'aspect des colonies et suivant le résultat de tests biochimiques,
  • par PCR (réaction de polymérisation en chaîne) : cette technique permet d'amplifier un fragment d'ADN de Mycobacterium tuberculosis.

Un antibiogramme peut être réalisé lorsque l'on suspecte une résistance des bactéries au traitement antibiotique. L'antibiogramme consiste à cultiver les bactéries prélevées sur le patient, en présence de différents antibiotiques, afin de connaître les antibiotiques contre lesquels le patient est résistant.

Une méthode plus récente consiste à analyser le génome des bactéries d'un patient, pour essayer d'y déceler des mutations connues pour conférer une résistance. 

2 -  La réaction du système immunitaire à l'infection

Lorsqu'un bacille entre dans les poumons, celui-ci peut être capté par des macrophages qui se trouvent au niveau des alvéoles pulmonaires. Le macrophage peut alors ingérer les bacilles par phagocytose. Une fois entrée dans le macrophage, la bactérie est digérée par des enzymes. Le macrophage peut alors présenter à la surface de sa membrane des peptides bactériens à d'autres cellules de système immunitaire, comme les lymphocytes T. Les lymphocytes T reconnaissant des peptides bactériens sont activés et permettent de lutter contre l'agent infectieux. Cette réaction limite la multiplication des bacilles. Une fibrose avec nécrose, a lieu localement. Ces réactions peuvent suffire pour empêcher le développement de la maladie. Lorsque ce n'est pas le cas, l'individu infecté évolue vers la tuberculose-maladie.

Macrophages. Ces cellules sont capables d'ingérer les bactéries par phagocytose.
 
Macrophages. Ces cellules sont capables d'ingérer les bactéries par phagocytose.