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Chez la plupart des espècesespèces animales, les mâles et les femelles n'ont pas la même espérance de vieespérance de vie. Chez l'humain, la femme vit en moyenne 4,3 ans de plus que l'homme. Si cette différence est souvent justifiée par le comportement masculin, qui serait plus à risques que celui des femmes, cela pourrait bien n'avoir rien à voir. En effet, une étude publiée dans Biology Letters vient de renforcer la « unguarded X hypothesis ».
Celle-ci stipule que le sexe hétérogamétique (ayant deux chromosomes sexuelschromosomes sexuels différents) est exposé à un risque plus élevé de mutations délétères pour son espérance de vie, tandis que le sexe homogamétique (ayant deux chromosomes sexuels identiques) pourra compenser ces mutations grâce à une version du gènegène non mutée, présente sur l'autre chromosome sexuel.
Chez l'humain, la femme est homogamétique et l'homme hétérogamétique. Cela semble aller dans le sens de l'hypothèse, mais les chromosomes sexuels ne sont pas répartis de la même façon chez tout le règne animal. Les chercheurs ont alors voulu observer si le sexe homogamétique vit toujours plus longtemps que l'autre sexe, même s'il s'agit d'un mâle. Pour cela, ils ont comparé l'espérance de vie des sexes de 229 espèces avec la répartition des chromosomes sexuels. « On n'a pas seulement regardé les données d'espérance de vie des primatesprimates, d'autres mammifèresmammifères et des oiseaux, mais aussi des reptilesreptiles, des poissonspoissons, des amphibiensamphibiens, des arachnidesarachnides, des cafards, des sauterellessauterelles, des bourdons, des papillons, et des papillons de nuitpapillons de nuit, entre autres », détaille Zoe Xirocostas, la première autrice de l'étude.
Le résultat semble clair. Les sexes hétérogamétiques vivent en moyenne 17,6 % moins longtemps que leurs partenaires homogamétiques. Néanmoins, une différence émerge. Lorsque les femelles sont homogamétiques, leur espérance de vie est 20,9 % plus élevée que les mâles. Par contre, quand les mâles sont homogamétiques, ils ne vivent que 7,1 % plus vieux que les femelles.
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