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Des substituts sanguins plus sûrs
Constituant une première en Europe, le projet EuroBloodSubstitutes a pour objectif de concevoir des moléculesmolécules qui permettront à l'avenir de se passer de sang humain lors des transfusions.
Les porteurs de groupes sanguins rares en seront les premiers bénéficiaires. Ces substituts sanguins performants contribueront également à résoudre les problèmes associés aux risques de transmission de maladies par voie sanguine lors des transfusions utilisant du sang de donneur. Ces nouveaux substituts sanguins devraient en principe profiter à tous les Européens ainsi qu'au secteur européen des biotechnologiesbiotechnologies.
Le projet EuroBloodSubstitutes est financé au titre de la priorité "Sciences de la vie, génomique et biotechnologies pour la santé" du Sixième programme-cadre (6e PCPC) de l'UE.
Conduit par Kenneth C. Lowe, qui en est le coordinateur scientifique, à l'université de Nottingham, le projet EuroBloodSubstitutes rassemble une équipe européenne de 12 membres appartenant aux milieux universitaires et industriels, dont des experts en biochimiebiochimie, biologie moléculaire, biophysique et fermentation.
C'est en 2004 que le consortium a démarré ce projet de recherche "génomique et substituts sanguins pour l'Europe du XXIe siècle" ("EuroBloodSubstitutes"). S'étalant sur trois ans, il vise à développer une base technologique en vue de la production de composants de substituts sanguins (nouvelles hémoprotéines) utilisant des micro-organismesmicro-organismes tels que des bactériesbactéries et des champignonschampignons. Les participants travaillent de concert avec les services de transfusion sanguine et les autres acteurs impliqués, tels que patients, cliniciens et professionnels de la santé.
L'enveloppe substantielle octroyée au projet s'explique par le potentiel immense lié à la production de composants pour substituts sanguins à partir de micro-organismes. Une telle technologie pourrait permettre la production de substituts sanguins "sur mesure" dotés de nouvelles propriétés.
Les chercheurs modifient les gènesgènes de la partie qui transporte l'oxygène (hémoglobinehémoglobine) et utilisent des usines cellulaires pour produire en massemasse des molécules artificielles qui seront capables d'oxygéner les cellules de l'organisme avec l'efficacité voulue tout en excluant la possibilité de contaminationcontamination par une maladie.
"Nous utilisons la génomique pour modifier l'hémoglobine ainsi que pour trouver des moyens de la fixer à de grosses molécules, de manière à ce qu'elle demeure longtemps dans l'organisme lors des transfusions. Notre but est de trouver les molécules optimales pour la fixation et le transport d'oxygène, ainsi que les meilleures conditions de culture en vue d'une future production en masse
", explique C. Lowe.
Cette initiative va révolutionner la transfusion sanguine en la rendant plus sûre, notamment dans les pays en voie de développement, comme en Afrique, où il existe des risques de contamination relativement élevés. Les résultats du projet seront présentés lors de la réunion annuelleannuelle de la Société de biologie expérimentale à Barcelone le 12 juillet.