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A l'heure où des associations médicamenteuses plus complexes sont recommandées pour lutter contre le paludisme chimiorésistant, il existe un risque sérieux de voir davantage de médicaments de qualité inférieure et contrefaits pénétrer sur le marché des pays d'endémie palustre. Même comparativement aux antipaludéens plus anciens et traditionnels, la qualité des médicaments est souvent médiocre.
L'Organisation mondiale de la SantéOrganisation mondiale de la Santé (OMS) lancera un plan d'action contre les médicaments de qualité inférieure et contrefaits en compagnie de six pays de la sous-région du Grand Mékong cette semaine. Le plan suit des initiatives du même type qui ont été lancées en Afrique et continuera d'être élargi pour répondre à la demande croissante des pays qui cherchent à améliorer la qualité de leurs médicaments.
On trouve souvent des médicaments contrefaitsmédicaments contrefaits et de qualité inférieure au Cambodge, en Chine, au Myanmar, en République démocratique populaire lao, en Thaïlande et au Viet Nam, et il semble que le problème ait tendance à s'aggraver. Les contrefaçons les plus fréquentes dans la région concernent des antibiotiques et des médicaments utilisés contre la tuberculose, le paludisme et le VIHVIH/SIDASIDA. Les médicaments de qualité inférieure ou contrefaits ont des effets thérapeutiques réduits ou nuls et dans les pays pauvres en ressources sont souvent à l'origine d'une issue fatale. Comme l'a relevé le Dr Lee Jong-wook, Directeur général de l'OMS, « la lutte contre les médicaments de qualité inférieure ou illégaux est plus importante que jamais. Nous nous trouvons dans une situation où un meilleur accès à des médicaments sûrs et efficaces contre le SIDA et d'autres maladies n'est plus une option mais une nécessité absolue ».
Lors de leur réunion du 11 au 13 novembre 2003 à Hanoï, l'OMS et les six pays concernés entreprendront des activités communes de lutte contre les contrefaçons de médicaments dans la région, des activités de sensibilisation destinées aux décideurs, aux professionnels de la santé ainsi qu'au grand public et des efforts de renforcement de l'inspection et de la surveillance après la mise sur le marché.