au sommaire
Actuellement les équipes humanitaires ont accès au sud de l'Irak mais une grande partie demeure totalement hors d'atteinte des associations humanitaires. Le risque devient donc de plus en plus grand que les hôpitaux viennent à manquer des médicaments de base. La santé publique en Irak est un problème essentiel.
Un manque d'eau crucial
Une équipe a revisité la ville de Kanpanka (2 700 personnes) pour évaluer les 20 cas de rougeoles rapportés entre le 24 et le 31 mars chez des enfants de 6 à 15 ans. Les cas ont été confirmés, mais aucun nouveau cas n'a été décelé. Des médicaments ainsi que des vaccins ont été distribués au centre médical pour les enfants.
Les cas de tuberculose ont aussi augmenté très fortement et ces dernières années, à cause de l'embargo, des épidémiesépidémies importantes de malariamalaria sont survenues.
Les indicateurs de santé : une enfance qui souffre
De récentes estimations démontrent qu'environ 18 millions de personnes sur 24,5 millions d'habitants en Irak n'ont pas un accès certain à la nourriture. 60 % de la population dépend actuellement des distributions mensuelles effectuées par le gouvernement.
En 2001, l'espérance de vieespérance de vie à la naissance étant de 58,7 années pour un homme et de 62,7 années pour une femme. La mortalité infantile est estimée à environ 97 décès pour 1000 naissances et aurait atteint le seuil de 133 décès dans les derniers mois. La mortalité maternelle à la naissance est de 291 cas sur 100 000 accouchementsaccouchements.
Environ la moitié de la population irakienne est constituée d'enfants. Les agences onusiennes estiment qu'un enfant sur 8 meurt avant l'âge de 5 ans; 1 sur 3 souffre de malnutrition; 1 sur 4 est né avec un poids faible et 1 sur 4 n'a pas un accès sûr à l'eau.
Les trois pincipales causes de mortalité infantile sont : infections pulmonaires, diarrhées et rougeoles. N'ayant cessés d'augmenter durant la dernière décennie, ces cas représentent 70% des décès.
L'action Internationale
L'OMSOMS rappelle régulièrement aux bélligérants leurs obligations vis à vis des lois humanitaires, notamment quant à la neutralité des civils et en particulier des hôpitaux, personnels hospitaliers et de toute l'infrastructure médicale.
Un plan d'aide internationale a été établi par l'OMS pour coordonner l'action. Il est basé sur trois principales étapes qui dépendent de la sécurité établie :
- Première phase : pas d'accès. Dans les mois précédents le conflit, un travail préparatoire a été effectué qui permettra à des équipes locales de répondre aux situations urgentes. Un support médical a aussi été mis en place avec des kits de secours. Des camps d'accueil des réfugiés sont aussi installés aux frontières, notamment en Turquie et en Iran, où les afflux de réfugiés sont les plus importants.
- Deuxième phase : un accès partiel. Des actions sont menées au delà des frontières irakiennes et sont destinées à fournir des médicaments, déjà importés aux frontières.