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Fécondation in vitro. Source inconnue.
Une équipe canadienne du centre de reproduction McGill à Montréal, dirigée par le Dr Hananel Holzer, a pu mener jusqu'à l'accouchement une grossesse induite par ce type de fécondation et dont le bébé se porteporte très bien.
La difficulté réside essentiellement dans le taux de survie des ovocytes congelés, particulièrement faible en comparaison des spermatozoïdes. Mais avec les années, les méthodes ont été perfectionnées et de plus en plus, la conservation de gamètesgamètes femelles par congélation ou vitrificationvitrification (nouvelle technique de congélation) se présente comme une alternative à certaines formes de stérilité.
Cependant, certaines femmes atteintes d'un cancercancer, ou souffrant du syndrome des ovaires polykystiquessyndrome des ovaires polykystiques ne supportent pas le traitement de simulation à base d'hormoneshormones qui provoquent la maturation de l'ovocyte, condition jusqu'ici indispensable à un prélèvement. D'où l'intérêt d'obtenir une fécondation à partir d'un ovocyte immature, et c'est le progrès qui vient d'être réalisé par l'équipe du Dr Holzer, en améliorant le processus de maturation in vitroin vitro.
L'intervention
Sur 20 patientes d'une moyenne d'âge de 30 ans, 296 ovocytes au total ont été prélevés, dont 290 n'étaient pas matures. Ces derniers ont été ensuite été portés à maturité en laboratoire durant 24 à 48 heures, puis 215 ont été congelés par vitrification et conservés ainsi pendant quelques mois. 148 se sont avérés viables après décongélation et ont été fécondés par injection intracytoplasmique de spermesperme. 64 embryonsembryons ont été transférés chez les 20 femmes et quatre grossesses réussies ont été obtenues.
L'équipe a précisé que le premier enfant ainsi né, une petite fille, se porte bien, et que les trois autres grossesses du même type se poursuivent normalement. Les résultats viennent d'être présentés à l'occasion de la 23e conférence annuelleannuelle de la Société européenne de reproduction humaine et d'embryologie (ESHRE) à Lyon (France).
"Il est possible que cela devienne une des principales options pour la préservation de la fertilité, notamment pour les patientes qui ne peuvent pas suivre une stimulationstimulation ovarienne et celles qui n'ont pas suffisamment de temps pour la réaliser", a déclaré le Dr Holzer.