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Le diabète concerne 0,5 % des patients âgés de 0 à 44 ans, tandis que ce taux atteint 9,7 % chez les 45 ans et plus. © Image Point Fr/shutterstock.com
Compte tenu du vieillissement de la population, mais aussi d'un meilleur dépistage, le nombre de personnes atteintes de diabète connues des services médicaux est en croissance ces dernières années. En 2012, il a atteint 3 millions, comme le rapporte l'étude publiée dans le BEH (Bulletin épidémiologique hebdomadaire). Depuis 2006, la prévalence n'a cessé d'augmenter, de l'ordre de 4,7 % chaque année jusqu'en 2009. La progression annuelleannuelle s'est ensuite évaluée à 2,8 % entre 2010 et 2012.
Il existe des disparités dans la population française. Le diabète concerne 0,5 % des patients âgés de 0 à 44 ans, tandis que ce taux atteint 9,7 % chez les 45 ans et plus. Les personnes de 75 à 79 ans sont particulièrement concernées avec 19,4 % de diabétiques chez les hommes et 14 % chez les femmes. Tous âges confondus, cette pathologie touche un peu plus les Français de sexe masculin : 5,5 % contre 3,8 % pour les femmes.
Il existe aussi des différences à l'échelle régionale. Dans le Nord et le Nord-est, la prévalence est la plus importante, avec 5,50 % de diabétiques dans le Nord-Pas-de-Calais, 5,46 % en Picardie, 5,22 % en Alsace et 5,09 % en Champagne-Ardenne. À l'inverse, la pathologie est moins présente en Bretagne (2,94 %, dans les Pays de la Loire (3,71 %), en Basse-Normandie (3,83 %) et en Midi-Pyrénées (3,92 %).
Prévalence du diabète traité pharmacologiquement standardisée sur la population française 2012 par département en 2012, France. © INVS/BEH
Le diabète abîme les dents
Souffrir de diabète n'implique pas seulement un programme nutritionnel strict à respecter ou des injections d'insulineinsuline quotidienne. La pathologie entraîne aussi d'autres conséquences médicales. Selon le Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH), en 2011, 26 % des patients atteints de diabète consultaient un spécialiste en raison d'une maladie cardioneurovasculaire. Aussi, 11 % suivaient un parcours médical pour une maladie respiratoire chronique, 5 % pour une maladie psychiatrique, 3 % pour une maladie du foiefoie ou du pancréaspancréas et 1 % pour une insuffisance rénaleinsuffisance rénale chronique.
Enfin, on le sait moins, mais il existe des liens entre diabète et santé buccodentaire. Près de 70 % des diabétiques l'ignorent. Résultat : plus de 40 % avouent ne pas avoir informé leur chirurgien-dentistechirurgien-dentiste de leur santé. « Un diabète non équilibré est un facteur de risquefacteur de risque de la maladie parodontale et peut entraîner une destruction progressive du support osseux de la dent », explique le BEH. Et de préciser : « Si les dents ne sont pas remplacées de manière appropriée, leur perte rend la mastication plus difficile avec des conséquences sur la nutrition et l'équilibre glycémique des personnes diabétiques ». D'après une étude menée en 2008 par l'Enquête santé et protection sociale, seuls 57 % des patients diabétiques avaient consulté un chirurgien-dentiste au cours des deux dernières années, contre 69 % de la population non diabétique.