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Après un cancer du sein, le risque de développer de nouvelles tumeurs est bien plus élevé (37 %) chez les femmes en surpoids. © Phovoir
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Actuellement en France, 27 à 32 % des adultes sont en situation de surpoids, et 9 à 17 % sont atteints d'obésité. « La surcharge pondérale augmente le risque de plusieurs maladies : diabète, affections cardiovasculaires, maladies respiratoires, cancers, etc. », rappelle l'Institut national de recherche agronomique (Inra), membre du réseau Nacre (Réseau national alimentation cancer recherche).
Rappelons qu'en France, environ 2 millions de patients présentent des antécédents de cancers. « Cette population est en augmentation, du fait de la hausse de l'incidence des cancers et de l'amélioration de la survie après cancer », souligne l'Inra. Les personnes ayant eu un cancer du sein - le plus fréquent chez la femme, avec 53.000 nouveaux cas estimés en 2011 - ont un risque de développer un second cancer majoré de 15 à 25 %. « Les facteurs de risques identifiés sont le jeune âge au diagnostic, les prédispositionsprédispositions génétiquesgénétiques et la radiothérapieradiothérapie. »
Avec 53.000 nouveaux cas en France en 2011 (estimation de l'INVS), le cancer du sein est le plus fréquent chez la femme. Cette tendance à la hausse s'observe dans toutes les régions du monde depuis plusieurs décennies. En 2011, une étude publiée par The Lancet indiquait une augmentation du nombre de cas de 260 % entre 1960 et 2010 au niveau mondial. © DR
Surpoids ou obésité et cancers : le lien se précise…
L'Inca (Institut national du cancer), en collaboration avec l'Inra et une équipe de l'Imperial College à Londres, a réalisé une revue de la littérature scientifique internationale sur le lien entre massemasse corporelle et risque de cancer. Les chercheurs ont travaillé à partir de 13 études. « Les analyses montrent que l'obésitéobésité au diagnostic d'un cancer du seincancer du sein est associée à une augmentation du risque de second cancer », indique l'Inra. L'augmentation est de 37 % pour le risque de cancer du sein, de 96 % pour le cancer de l'endomètrecancer de l'endomètre et de 89 % pour le cancer colorectal.
« Ces résultats montrent que la surcharge pondérale, facteur de risque modifiable, présente lors d'un premier cancer augmente le risque de développer par la suite une seconde tumeurtumeur. Ils soulignent l'importance des politiques de préventionprévention visant à réduire la prévalenceprévalence du surpoids et de l'obésité », concluent les auteurs.