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Image en microscopie électronique du virus VIH.
Le SIDA se propage rapidement en Europe orientale et le nombre d'infections augmente à nouveau en Europe occidentale car les programmes intégrés de préventionprévention et de traitement n'ont pas été maintenus ou n'existent tout simplement pas. Les pays d'Europe orientale où l'épidémie se propage plus rapidement que partout ailleurs dans le monde seront bientôt aux frontières de l'Union européenne à partir de l'élargissement de celles-ci le 1er mai 2004. Les Etats baltes qui feront bientôt partie de l'Union européenne sont eux aussi confrontés à un accroissement rapide du nombre d'infections à VIH.
Les principales institutions du système des Nations Unies, le Fonds mondial de lutte contre le SIDA, la tuberculose et le paludismepaludisme et la Banque mondialeBanque mondiale lancent aux ministres européens un appel pour qu'ils prennent d'urgence des mesures décisives afin de prévenir une nouvelle propagation du SIDA dans l'Europe entière et d'apporter un traitement à ceux qui en ont besoin. Ils soulignent que les jeunes et d'autres groupes, comme les travailleurs du sexe, les hommes qui ont des rapports sexuels avec d'autres hommes et les toxicomanes par voie intraveineuse sont particulièrement exposés au risque d'infection par le VIH. Les organisations participent à une conférence ministérielle sous les auspices de l'Irlande, qui occupe actuellement la présidence de l'Union européenne, dans le but de surmonter les obstacles dans le cadre du partenariat pour la lutte contre le VIH/SIDA en Europe et en Asie centrale ; la conférence s'est ouverte le 23 février à Dublin.
Comme l'a dit le Dr Peter Piot, Directeur exécutif de l'ONUSIDA, « l'Europe et l'Asie centrale sont au coeur d'une épidémie de VIH qui progresse plus rapidement que partout ailleurs dans le monde. Il n'y a pas de temps à perdre : les ministres européens doivent d'urgence renforcer et adapter leurs programmes de prévention et de traitement. L'Union européenne formera le bloc commercial le plus important de la planète regroupant plus de 500 millions de personnes ; il est donc dans son intérêt d'éviter que l'épidémie ne vienne affaiblir le développement socio-économique de l'Europe ».
Si la plus grande partie de la population de l'Europe occidentale a désormais accès à un traitement gratuit dans le cadre des systèmes nationaux de santé, beaucoup de gouvernements n'ont pas mis sur la prévention le même accent que pendant les années 90. Les taux d'infection recommencent à augmenter. Des programmes intégrés de prévention et de traitement sont nécessaires d'urgence pour veiller à ce que le traitement, qui permet de prolonger la vie, ne soit pas considéré comme un moyen de guérisonguérison et faire en sorte que les personnes vivant avec le VIH/SIDA continuent de se protéger elles-mêmes et de protéger leurs partenaires.