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L'Unicef a le regret de nous annoncer le décès de 6,6 millions d'enfants de moins de 5 ans dans le monde, durant l'année 2012, dans son rapport 2013. Cela équivaut en moyenne à 18.000 morts par jour. Un nombre qui a de quoi effrayer. Pourtant, en 1990, l'agence de l'Onu comptabilisait 12,6 millions de victimes dans cette tranche d'âge, soit presque deux fois plus. Des progrès encourageants, dont il ne faut pas se satisfaire malgré tout.
Si l'Unicef se réjouit de constater que les efforts engagés ont permis de sauver des millions de vies d'enfants en l'espace de 20 ans, elle ne peut se contenter de ces résultats. Déjà, parce qu'ils sont insuffisants par rapport aux objectifs fixés pour 2015, à savoir diviser par trois la mortalité constatée en 1990. D'autre part, il est effectivement possible de faire mieux et de réduire, par des mesures simples, le nombre de décès.
Par exemple, le Brésil, le Bangladesh ou l'Éthiopie ont fait fortement baisser leurs taux de mortalité infantile en améliorant la lutte contre les moustiquesmoustiques, en favorisant l'apport de médicaments ou en généralisant l'accès à l'eau potable. Beaucoup d'enfants meurent également durant les premiers jours de leur existence. Une meilleure prise en charge des mères et de leurs bébés durant les moments précédant et suivant l'accouchement contribue également à améliorer la survie. Préférer l'allaitement les six premiers mois du nourrisson et recourir aux antibiotiques quand nécessaire constituent deux autres options bénéfiques.
Pour réduire la mortalité infantile, les efforts doivent se porter avant même la naissance du bébé, en organisant le suivi des femmes enceintes, pour éviter toute complication due à la grossesse. © United Nations Photo, Flickr, cc by nc nd 2.0
Une mortalité infantile en baisse de 3,9 % par an
À l'échelle mondiale, la mortalité infantile est principalement due à des pneumonies, la prématurité, l'asphyxie à la naissance, des diarrhées et le paludismepaludisme. Les experts considèrent que 45 % des décès sont liés à la sous-nutrition. Il existe de très fortes disparités à travers le monde. Ainsi, près de la moitié des victimes se concentrent dans seulement cinq pays : l'Inde, le Nigéria, la Chine, la République démocratique du Congo et le Pakistan. Mais en ce qui concerne la proportion, c'est l'Afrique subsaharienne qui est en tête, avec un taux de mortalité infantile de 98 ‰. Un enfant qui naît dans un de ces territoires a 16 fois plus de risques de ne pas atteindre l'âge de 5 ans qu'un de ses contemporains habitant un pays développé.
Point important, qui souligne l'importance des efforts engagés : le recul de la mortalité infantile se fait de plus en plus intense. Si la réduction annuelleannuelle entre 1990 et 1995 était d'environ 1,2 % dans le monde, ce chiffre s'élève à 3,9 % entre 2005 et 2012.
Pour progresser encore, différentes pistes sont proposées. Un plan global de vaccination vise à immuniser une plus grande partie de la population mondiale contre des maladies infectieuses courantes, responsables de 2 à 3 millions de morts par an, toutes catégories d'âges confondues. De la même façon, l'OMSOMS et l'Unicef prévoient une politique générale pour réduire la mortalité par pneumoniepneumonie ou diarrhée, en améliorant les conditions sanitaires et l'accès aux soins des enfants. Des mesures qui mettront encore quelques années avant de se montrer effectives.