Organisation écologique ou greenwashing ? Si le Comité d'organisation des JO de Paris 2024 assure tout mettre en œuvre pour préserver l'environnement, il se pourrait bien que ces Jeux soient beaucoup moins verts que les terrains de golf.
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Alors que le début des JO de Paris 2024 se rapproche de plus en plus, les détails des épreuves se dévoilent au compte-goutte. Dernier en date : le golf, qui aura lieu au golf national de Guyancourt (Yvelines) du 26 juillet au 11 août. Une épreuve verte -- comme tout le reste des Jeux -- assure le Comité d'organisation des Jeux sur son site internetinternet.
Vraiment ? Certes, des efforts ont été fournis par la Fédération française, avec notamment l'élaboration du programme « Golf et environnement 2019-2024 » conjointement avec le ministère de l'ÉcologieÉcologie, du Développement durableDéveloppement durable et de l'ÉnergieÉnergie, et une collaboration avec le Muséum national d’Histoire naturelle afin de préserver les zones de biodiversitébiodiversité qui se développent dans les espaces laissés sauvages sur les terrains.
Terrain vert, pratiques vertes ?
Reste que, depuis 2019, le milieu bénéficie d'un avantage, et pas des moindres : celui d'arroser les départs et les greens qui sont les zones d'où sont tirés les premiers coups et les zones de gazon tondues ras où se trouvent les trous.
Une exception qui s'applique lors des niveaux de sécheresse « alerte renforcée » quand « beaucoup d'autres activités se voient frappées d'une interdiction pure et simple. C'est le cas de l'irrigationirrigation des cultures, de l'arrosage des espaces verts et même l'arrosage des terrains de sport (à l'exception des terrains concernés par des compétitions à enjeu national ou international), facilement comparables à la pratique du golf », pointent nos confrères de 20 minutes.
Si les greens ne représentent qu'environ 2 % d'un terrain de golf, « la consommation nationale moyenne annuelleannuelle d'eau d'un golf est de 25 000 m3 par an et par tranche de 9 trous », peut-on lire sur le site de la Fédération française de golf... Des efforts, donc, mais qui représentent tout de même l'équivalent de la consommation annuelle de 463 Français. De quoi remettre en question la pratique d'un tel sport en été dans un contexte de réchauffement climatique qui fait de l'eau potable un enjeu de santé publique majeur.