La somnolence au volant a été le principal facteur d'accident mortel sur autoroute. Les causes sont multiples et s'il est impossible de s'empêcher de dormir, il est par contre simple de manger différemment avant d'entreprendre un long voyage car certains aliments nous aident à rester vigilants.


au sommaire


    Radis et concombreconcombre en entrée, poissonpoisson blanc et lentilleslentilles pour le plat principal, kiwikiwi et un carré de chocolat noir au dessert : c'est le menu gagnant pour combattre la somnolence au volant, première cause de mortalité sur autoroute, selon une étude publiée jeudi. Un total de 70 conducteurs, âgés de 23 à 70 ans, ont consommé ce « repas optimisé » avant de s'installer dans un simulateur de conduite où leurs comportements ont été observés grâce à un capteurcapteur optique infrarougeinfrarouge mesurant les signes de fatigue (micro-mouvementsmouvements des globes oculairesglobes oculaires et des postures, bâillements, etc.).

    Voir aussi

    Vous vous endormez au volant ? La faute aux vibrations naturelles de la voiture

    Bien manger pour bien conduire serait un des moyens pour rester vigilant au volant. À 130 km/h, un micro-sommeil de 1 à 4 secondes peut avoir des conséquences fatales : 4 secondes, c’est 150 mètres parcourus en roulant à 130km/h <em>(Source IFSTTAR). </em>© alco81, Adobe Stock
    Bien manger pour bien conduire serait un des moyens pour rester vigilant au volant. À 130 km/h, un micro-sommeil de 1 à 4 secondes peut avoir des conséquences fatales : 4 secondes, c’est 150 mètres parcourus en roulant à 130km/h (Source IFSTTAR). © alco81, Adobe Stock

    Bien manger pour rester vigilant au volant

    « Le repas optimisé permet de conserver un état de vigilance identique [à une conduite à jeun], avec même une amélioration du temps de freinage après le repas », conclut l'étude, commandée par l'association Assurance PréventionPrévention et menée par le cardiologuecardiologue et nutritionnistenutritionniste Frédéric Saldmann et le médecin endocrinologue Fabrice Bonnet.

    Selon une précédente recherche des deux auteurs, la courbe de somnolence grimpait en moyenne 30 minutes après la consommation d'un repas hyper-calorique ou classique (500 kcal). Lors de cette expérimentation, ils ont constaté une inversion de la courbe lors de cette phase traditionnellement critique où l'on observe le pic des accidents liés à la somnolence (de 13 à 15h en journée, de 2 à 5h la nuit). « Un repas normal, c'est 500 calories, mais ça ne veut rien dire. Ce qui compte, c'est ce que l'on met dans ces 500 », explique à l'AFP le docteur Saldmann.

    Demandez la carte du menu optimisé !

    Concombres, radis, endivesendives ou tomatestomates permettent, grâce à leur forte teneur en eau, une hydratationhydratation progressive. Le poisson blanc, l'omelette au blanc d'œuf ou le blanc de poulet mobilisent moins d'énergieénergie qu'une viande rouge pour être digérés et ont un index glycémiqueindex glycémique très bas (indice de classement des aliments basé sur leurs effets sur le taux de sucresucre dans le sang), ce qui évite l'effet « montagnes russes, coup de forme, coup de pompe », souligne le cardiologue.

    En dessert, le kiwi ou un carré de chocolat noir 90 % sont préconisés car l'acidité pour l'un et l'amertume pour l'autre semblent être des « vecteurs de vigilance » mais des recherches supplémentaires sont nécessaires pour étudier ces facteurs de façon isolée, notent les auteurs.

    La stricte observation de ce régime alimentaire ne dispense pas les conducteurs, qui seront encore nombreux à prendre la route des vacances ce week-end, de respecter les autres mesures de prudence. « La somnolence joue sur plusieurs paramètres, pas seulement ce que l'on mange. Il ne faut pas boire d'alcoolalcool, éviter les médicaments qui endorment et surtout se reposer » toutes les deux heures, insiste Frédéric Saldmann.