Le fameux Nutri-Score, ses 5 lettres et 5 couleurs, a été revu pour une évaluation encore plus précise de la qualité nutritionnelle des produits alimentaires.
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Quelque 99,6 % des Français l'ont déjà vu ou en ont entendu parler, et un tiers déclare spontanément l'utiliser pour évaluer la qualité nutritionnelle des produits qu'ils achètent grâce à ses 5 lettres (de A à E) et ses 5 couleurscouleurs (du vert au rouge). Depuis qu'il a fait son apparition en 2017, le Nutri-Score fait maintenant partie du quotidien des Français, mais aussi des Belges, Suisses, Allemands, Luxembourgeois, Espagnols et Néerlandais. Il est aussi de plus en plus utilisé par les marques, environ 1 400 sur le marché hexagonal, et, en 2022, il concernait 58 % des volumesvolumes de ventes. Une étude américaine montre même que ces notes ont incité ces industriels à améliorer la qualité de leurs produits.
Une évaluation plus complète du profil nutritionnel
Le Nutri-Score a été créé en 2017 par le professeur Serge Hercberg (à qui l'on doit le Programme national nutrition santé, à l'origine également des « 5 fruits ou légumes par jour ») avec la contribution de Open Food Facts ; mais certains regrettaient notamment de ne pas prendre en compte la présence d'additifs et de mal noter les produits riches en matièresmatières grasses, pourtant essentiels à l'organisme. Des critiques entendues puisqu'une formule révisée du Nutri-Score vient de faire son apparition. Cette mise à jour a pris en compte de nouvelles preuves scientifiques et a incorporé une gamme plus large de nutriments afin de fournir une évaluation plus complète du profil nutritionnel d'un produit.
30 à 40 % des produits vont voir leur score évoluer
« Le Nutri-Score prend en compte le tableau des valeurs nutritionnelles ainsi que certains ingrédients. Il prend en compte la teneur des aliments et des nutriments à favoriser (fibres, protéines, fruits, légumes, légumineuses...) et les éléments à limiter (calories, sucressucres, sel...) » détaille Open Food Facts. Ainsi, la note de certains poissons gras et huiles riches en bonnes graisses s'améliore, tandis que celle d'autres produits encore trop sucrés ou trop salés se dégrade.
Dans le cas de boissons spécifiques notamment, la présence d'édulcorants est désormais prise en compte afin d'éviter que les fabricants n'utilisent ces additifs à la place du sucre pour améliorer le score de leurs produits. Les sodas, par exemple « light » ne seront plus classés B, mais C à E. Enfin, la volaille, ou viande blanche, est mieux classée que la viande rouge, dont la consommation doit être limitée. En tout, 30 à 40 % des produits vont voir leur score évoluer.
La bannière « Nouveau calcul »
Une bannière bleue portant la mention « Nouveau calcul » permettra de différencier les produits qui ont adopté la nouvelle formule du Nutri-Score de ceux qui utilisent encore l'ancienne. Open Food Facts met aussi à disposition des professionnels de l'alimentation une plateforme gratuite pour obtenir des conseils de reformulation ciblés et basés sur les nutriments spécifiques qui contribuent à la note inférieure et pour améliorer ainsi le profil nutritionnel de leurs produits.
