Les aliments ultra-transformés sont des plus en plus présents dans l’alimentation. Ce sont des produits généralement appétissants, peu chers, et prêts à consommer d’où leur succès grandissant. Cependant, ils ne sont pas sans danger pour notre santé. Quel est leur lien avec la survenue de cancers ?
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Un aliment ultra-transformé est un aliment dont les ingrédients d'origine ont subi des transformations chimiques, physiquesphysiques ou biologiques par des procédés industriels et qui contiennent des additifs. Les additifs sont des ingrédients industriels qui ne sont pas utilisés dans la cuisine maison et non disponibles pour les particuliers : maltodextrinemaltodextrine, amidon modifié, huiles hydrogénées, glutamateglutamate...
Ils sont utilisés pour améliorer le goût, l'apparence ou la conservation des aliments. Quelques exemples : sodas, cordons bleus, nuggets, soupe de légumes déshydratées, gâteaux et biscuits industriels, bonbons, substituts de repas... Leurs effets néfastes sur notre santé sont de plus en plus étudiés.
Une équipe de chercheurs a souhaité étudier le lien entre la consommation d'aliments ultra-transformés et le risque de développer un cancer pour 34 cancers d'une part, et entre la consommation d'aliments ultra-transformés et le risque de mortalité par cancer d'autre part. Leurs résultats ont été publiés dans le prestigieux eClinicalMedecine du groupe The Lancet.
Comment l’étude a-t-elle été menée ?
Un groupe de presque 200 000 adultes britanniques, âgés de 40 à 69 ans, et comprenant 54,6 % de femmes a accepté de participer à l'étude. De 2009 à 2012, ils ont renseigné tous les aliments consommés sur des périodes de 24 h. Ceux-ci ont été classés selon leur degré de transformation. La consommation d’aliments ultra-transformés des participants a été exprimée en pourcentage de l'apport alimentaire. L'état de santé des participants a été suivi jusqu'au 31 janvier 2021. Les associations ont été pondérées en fonction de l'âge et du sexe des participants, de leur statut tabagique, de leur activité physique, de leur consommation d'alcoolalcool et de leur IMCIMC.
Quels sont les résultats ?
En moyenne les participants consommaient 23 % d'aliments transformés dans leur alimentation. Durant le suivi, 15 921 personnes ont développé un cancer et 4 009 personnes sont décédées de leur cancer. Sans surprise, plus les personnes avaient un fort taux de consommation d'aliments ultra-transformés, plus le risque de survenue d'un cancer était important, survenue particulièrement avérée pour le risque de cancer de l’ovaire. Plus précisément, chaque hausse de 10 % de consommation d'aliments ultra-transformés entrainait une hausse de 2 % du risque de survenue d'un cancer.
De même, la consommation d'aliments ultra-transformés était associée de façon proportionnelle au risque de décéder d'un cancer. Cela s'est révélé principalement pour le risque de décéder d'un cancer du sein ou le risque de décéder d'un cancer de l'ovaire.