Contrairement à ce que l’on pourrait penser, la ville de France où les précipitations sont les plus élevées ne se situe pas en Bretagne. Et Lille n’arrive qu’en vingtième position. Voici le classement par quantité et par journée de pluie.
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La Bretagne est, dans l'esprit de beaucoup, synonyme de froid et de mauvais temps. Certes, il y pleut souvent, mais en quantité totale, cela n'est pas si important. À Rennes, on enregistre par exemple 694 millimètres de pluie par an, à peine plus qu'à Montpellier (629 millimètres par an). Car les pluies bretonnes s'apparentent davantage à un crachincrachin qu'à des pluies diluviennes. Mais au total, l'impression qui reste est plutôt celle du nombre de journées pluvieuses (mesurées lorsque les précipitations dépassent 1 millimètre par jour) et, sur ce critère, la Bretagne est bien moins lotie : 159 jours de pluie à Brest contre 53 jours à Marseille.
En pluviométrie totale annuelle, Biarritz arrive en tête. L'océan amène en effet beaucoup d'humidité, mais contrairement à la Bretagne, les nuages buttent sur la chaîne des Pyrénées et déversent leur eau sur le Pays basque. La ville de Besançon, dans le Doubs, est elle aussi très arrosée tout au long de l'année. Les différences de pluviométrie peuvent aussi s'expliquer par les ventsvents, notamment l'effet de foehn. Lorsqu'il rencontre un relief, le vent en provenance du Sud provoque de fortes précipitations sur le versant exposé, alors que l'autre versant bénéficie d'un temps chaud et sec. Cela explique notamment pourquoi Clermont-Ferrand, au nord du Massif central, ou Colmar, à l'est du Massif vosgien, font partie des villes les moins pluvieuses de France.
Évidemment, ce classement ne tient pas compte des départements et territoires d'outre-mer. Dans ce cas, la palme revient à Saint-Benoit, à La Réunion, avec une hauteur de pluie moyenne de 3.532 millimètres par an et 196 jours de pluie sur l'année.
La mesure des précipitations
Les précipitations sont mesurées en millimètre : un millimètre étant considéré comme équivalent à un litre par mètre carré. Pour les précipitations solidessolides (neige, grêle...), elles sont estimées soit en faisant fondre la quantité de précipitation recueillie, soit en multipliant son poids par un coefficient d'équivalence en millimètre(s) par kilogrammekilogramme que l'on estime connu. Il est, par exemple, généralement admis qu'une couche de neige fraîche de 1 cm équivaut à une hauteur en eau de 0,8 mm).