Le terme « énergie verte » est employé pour désigner des énergies renouvelables comme les énergies solaire, éolienne ou hydraulique. Ainsi, le gaz naturel, combustible fossile, ne peut pas être qualifié d’énergie verte. Le biogaz, en revanche, entre bel et bien dans cette catégorie particulièrement prisée en ces temps de transition écologique.


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À l'image du pétrole, le gaz naturel résulte de la lente décomposition de micro-organismes enfouis dans des couches de sédiments. Il est composé d'hydrocarbures -- principalement du méthane (CH4) -- piégés naturellement dans des roches poreuses.

Le gaz naturel est toutefois le combustible fossile qui génère le moins de CO2. Selon l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe), la combustion du gaz naturel serait, par exemple, à l'origine de l'émission de 0,206 kilogramme de CO2 par kilowattheure d'énergie fournie alors que l'essence, le gazole, le fioul domestique ou encore le kérosène affichent des valeurs avoisinant les 0,270 et le charbon les 0,243.

La combustion du gaz naturel n'émet par ailleurs quasiment pas de dioxyde de soufre (SO2), de poussières, de suies ou de fumées.

Le bioGNV, produit dans des unités de méthanisation telles que celle-ci — à partir de déchets notamment — est un gaz carburant qui peut être qualifié de vert. © orensteiner, Pixabay, DP
Le bioGNV, produit dans des unités de méthanisation telles que celle-ci — à partir de déchets notamment — est un gaz carburant qui peut être qualifié de vert. © orensteiner, Pixabay, DP

Les filières vertes du gaz

Au-delà du gaz naturel à proprement parler, les biogaz sont apparus sur le marché, plus ou moins récemment. Ils sont issus de la fermentation -- ou méthanisation -- de matières organiques animales ou végétales en l'absence d'oxygène. Lorsque les biogaz résultent de sources renouvelables comme les boues d'épuration ou encore les déchets organiques industriels, agricoles ou ménagers, ils entrent bien dans la catégorie des énergies vertes.

Ainsi, le biométhane, qui possède les mêmes propriétés que le gaz naturel, peut être injecté directement dans le réseau de distribution. Il peut également servir de carburant. On parle alors de bioGNV. Il permet de réduire les émissions de CO2 par rapport aux carburants fossiles. Il peut être produit localement ; le gain écologique -- et économique -- n'en est donc que plus important. Par exemple, selon GRDF, les déchets produits pendant un an par 7.000 habitants pourraient permettre de produire l'équivalent en carburant de la consommation annuelle d'un bus.