Pour les personnes décédées qui étaient écologiquement engagées ou militantes, choisir des funérailles éco-responsables constitue une suite logique du cheminement d’engagement.
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En France, les deux types d'obsèques les plus communs sont la crémation et l'inhumation. Mais de nouvelles façons de préparer cette cérémonie d'adieu voient le jour et notamment avec une volonté de réduire progressivement l'impact environnemental des funérailles plus classiques.
Les pratiques funéraires classiques et leur impact sur l’environnement
Nous sommes loin de nous douter au premier abord que nos rituels d’obsèques et de deuil ont un impact négatif sur l'environnement. Et pourtant ! Une étude demandée par La Fondation des Services Funéraires Ville de Paris publiée en 2017 a révélé les différentes conséquences écologiques selon les rites choisis. Et cette analyse s'appuie sur trois aspects spécifiques :
- L'effet de serre. Bête noire étroitement liée au réchauffement climatique, l'effet de serre généré peut représenter jusqu'à 11 % des émissionsémissions annuelles d'un Français. Que nous dit cette étude à ce sujet ? Que « l'inhumation équivaut à 3,6 crémations » pour ce qui est du rejet de CO2.
- La consommation d'énergieénergie. Une fois encore, les indicateurs de l'étude semblent confirmer que le rite de l'inhumation est également plus polluant avec une équivalence estimée à 2,9 crémations pour une seule inhumation.
- La consommation des ressources rares. La tendance reste visiblement identique avec une comparaison encore plus marquée : une inhumation vaut presque quatre crémations.
Pour rappel, cette étude ne tient compte que d'un échantillon : les cimetières extramuros situés en Ile-de-France. Plusieurs critères ont été pris en compte comme par exemple les choix de mise en terre avec ou sans monument ou encore la sélection et l'acheminementacheminement des matièresmatières du cercueil en bois.
Néanmoins, les soins de conservation ainsi que les rejets naturels du corps humain n'ont pas été pris en compte dans l'étude mais doivent quand même être considérés si l'on s'intéresse aux alternatives plus éco-responsables pour les rites funéraires.
Des alternatives écologiques apparaissent
Organiser un enterrement plus écologique fait partie des préoccupations de nombreuses personnes. Et à ce propos, plusieurs initiatives permettent de développer cette orientation de pensée afin de réduire l'empreinte environnementale des funérailles.
Il existe notamment des cimetières écologiques (plus présents chez nos voisins allemands ou anglais) qui ont pris le parti de n'accepter que les défunts qui ont subi le moins de soins possible et qui privilégient les aménagements paysagers les plus naturels. En effet, le formol est très polluant et contamine les sols jusqu'à être rejeté dans les nappes phréatiquesnappes phréatiques !
Une autre alternative qui est encore peu commune, c'est le cercueil en carton. Très souvent fabriqué de façon responsable avec du carton recyclé, ce cercueil assure toute la résistancerésistance et l'étanchéitéétanchéité nécessaire pour des obsèques conformes. De plus, il est entièrement biodégradablebiodégradable et disparait totalement en un an tandis que pour les cercueils traditionnels en bois entre 10 et 15 ans sont nécessaires. Et pour des funérailles personnalisées, sachez qu'il est tout à fait possible de décorer, peindre et accommoder ce cercueil.
Toutefois, force est de constater que cette solution n'est pas encore très démocratisée en France. Beaucoup de crématoriums refusent la crémation de cercueils en carton. En cause ? L'auto-combustioncombustion qui ne s'effectue pas contrairement au bois. Il est alors nécessaire d'injecter davantage de gazgaz même si la combustion du carton est quasi immédiate.
Pour un enterrement qui respecte à la fois les convictions du défunt mais aussi l'environnement, de plus en plus d'options sont envisageables. Reste à voir d'ici les prochaines années comment rendre le rite funéraire davantage éco-responsable encore...