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Découvrez ici le patrimoine de Lyon : les sites remarquables et lieux d'intérêt de la ville. Deux mille ans d'histoire ont laissé leur empreinte dans le paysage de la cité.
L'inscription de Lyon au patrimoine mondial de l'Unesco répond à la reconnaissance d'une double exemplarité :
- le site classé recouvre un territoire de 500 hectares où la totalité de l'histoire de la ville s'est déroulée sans interruption depuis la fondation de Lugdunum ;
- ce territoire est resté durant toute cette période habité, vivant et animé.
Quelle est l'histoire de Lyon et quels sont les lieux d'intérêt de la ville ? Ici, la place des Terreaux, à Lyon. © Bertomic, Pixabay, DP
Lieux d'intérêt et sites incontournables
- l'hôtel de ville ;
- l'opéra ;
- la place des Terreaux ;
- le musée des Beaux-Arts ;
- la chapelle de la Trinité ;
- la place Bellecour ;
- la cathédrale Saint-Jean ;
- la basilique de Fourvière ;
- l'église Saint-Nizier ;
- les traboules du Vieux Lyon ;
- les théâtres antiques de Fourvière ;
- l'amphithéâtre des Trois Gaules ;
- l'église Saint-Martin-d'Ainay ;
- l'église Saint-Bruno-des-Chartreux.
Histoire de Lyon
L'histoire de Lugdunum (« colline de la lumière » ou « colline des corbeaux ») a été romaine dès le Ier siècle av. J.-C. Elle fut capitale des Trois Gaules. Cette prééminence dura trois siècles mais ne survécut pas à la décadence romaine. Puis, il y eut une longue période d'ombre jusqu'à ce que l'Église la déclare siège du primat des Gaules, au XIe siècle. Voyez plutôt.
Lyon gallo-romaine
L'histoire fixe la naissance de Lyon à la fondation de la cité par un légat romain le 9 octobre 43 av. J.-C. Elle devient, selon la volonté impériale, capitale politique, économique, militaire et religieuse des Trois Gaules. Lugdunum se développe sur la colline de Fourvière, où sont érigés forum, théâtre, temple de Cybèle, Odéon et thermes, mais aussi sur la Croix-Rousse (amphithéâtre) et sur la Presqu'île, où se côtoient demeures, boutiques et ateliers. La cité se positionne au carrefour des grandes voies romaines et est approvisionnée en eau par 4 aqueducs.
Elle devient le berceau du christianisme en Gaule et connaît ses premiers martyrs : la persécution de 177 marque le début du déclin de Lugdunum. Céramistes, bronziers, verriers étaient réputés dans l'Empire. À la fin du IIIe siècle, le déclin de Rome expose Lugdunum aux invasions barbares.
Le siège du primat des Gaules
Il faut attendre le IXe siècle et l'émergenceémergence de l'Église pour que Lyon s'épanouisse. En 1079, le statut de « siège du primat des Gaules » insuffle puissance et autorité à la ville. Elle s'enrichit de ponts et d'édifices religieux : cathédrale Saint-Jean et abbaye Saint-Martin-d'Ainay. Le commerce reprend et la prospérité grandit pour la ville ecclésiastique.
Un soulèvement des « bourgeois » (marchands, banquiers, artisans) leur permet d'obtenir le droit de s'administrer eux-mêmes, mais surtout confère à la ville sa devise officielle : « Avant, avant, LionLion le melhor ».
Renaissance : l'apogée
Dès la fin du XVe siècle, la création de grandes foires et le développement de la banque attirent les commerçants de toute l'Europe. Puis, l'élite mondaine, intellectuelle et artistique s'y installe. Aux XVe et XVIe siècles, l'essor et le prestige sont immenses. Le négoce connaît de riches heures grâce aux quatre foires annuellesannuelles.
L'arrivée des grands banquiers étrangers font de Lyon un centre européen du grand commerce et de la banque. Les traits du commerce lyonnais :
- soies et soieries, ensemble du secteur textile ;
- banque : c'est ici que s'établit la première lettre de crédit ;
- métallurgie ;
- édition : l'imprimerie y est la première de France.
Pour le pouvoir royal, Lyon joue le rôle de ville relais (politique, financier et militaire), notamment pendant les guerres d'Italie. L'Europe des arts et des idées s'y presse. Cette époque laisse à la ville le plus bel ensemble Renaissance de France : le Vieux Lyon et ses joyaux architecturaux :
- les hôtels Bullioud, d'Estaing, Paterin, Gadagne ;
- la galerie Philibert Delorme ;
- la tour Rose ;
- la loge du Change ;
- les traboules...
Au XVIe siècle, François Ier encourage l'activité de la soie et Lyon en devient la capitale. L'expansion dure au XVIIe et XVIIIe siècles. Lyon est devenue la ville manufacturière, la ville des soieries et du petit peuple des tisseurs. Lyon est désormais la seconde ville du royaume.
Le centre se déplace dans la presqu'île et la ville se dote de prestigieux monuments :
- le nouvel hôtel de ville ;
- le couvent-palais ;
- l'hôpital de la Charité.
Le siècle des Lumières sera placé sous le signe de la science :
- première école vétérinairevétérinaire d'Europe ;
- premier aérostat de Montgolfier ;
- découvertes du physicienphysicien Ampère.
Le cadre se modifie :
- aménagement de ports ;
- lancement de nouveaux ponts ;
- constructionconstruction de couvents ;
- extension de la ville au sud par le rattachement des îles au confluent ;
- assainissementassainissement des marécages de la rive gauche du Rhône ;
- achèvement de la place Bellecour.
La catastrophe de la Révolution, en 1789, marque un nouveau coup d'arrêt ; c'est un drame pour la ville : en 1793, la Convention, la jugeant trop royaliste, la raie de la carte par une formule célèbre « Lyon n'est plus » et fait abattre les immeubles de la place Bellecour.
La sortie de l'usine F. Ducharne, à Neuville-sur-Saône, en 1930. © Jules Sylvestre, Wikimedia Commons, DP
La cité industrielle de l'Empire
L'Empire relance son expansion et Lyon devient une cité industrielle ; elle continue son aménagement avec une prédilection pour le stylestyle haussmannien. La prospérité industrielle croît avec le progrès et l'invention du métier à tisser mécanique Jacquard. Se crée alors une véritable région économique lyonnaise, née de la soie :
- plantations de mûriers ;
- élevage du ver à soiever à soie dans la vallée du Rhône ;
- moulinage.
En 1831 et 1834, les canuts se révoltent. L'absorptionabsorption des faubourgs a permis l'intégration de leurs industries : constructions mécaniques, industries chimiques... Des travaux modifient la physionomie de la ville :
- l'opéra ;
- le palais de Justice ;
- le palais de la Bourse ;
- les grandes artèresartères (rue de la République et rue Édouard-Herriot) ;
- le parc de la Tête d'Or.
La Troisième République continue :
- les universités ;
- la préfecture ;
- la basilique de Fourvière ;
- la demeure des frères Lumière deviendra l'Institut Lumière.
Lyon abordera sereinement le XXe siècle. Lors de la seconde guerre mondiale, elle devient la capitale de la RésistanceRésistance, puis débutera un nouveau défi, celui de l'Europe. Lyon acquiert sa dimension européenne par le développement des transports, d'infrastructures d'accueil et d'équipements culturels ainsi que la création en 1960 du quartier d'affaires de la Part-Dieu. Un nouvel élanélan sera aussi donné à la ville dans les années 1980.
Musées de Lyon
Surtout, ne manquez pas les nombreux musées de Lyon, en particulier le musée de Fourvière, qui retrace l'histoire gallo-romaine de la ville et qui est absolument magnifique.
Les traboules de Lyon
À Lyon, une traboule est un passage traditionnel qui permet de passer d'un immeuble à un autre. Les traboules sont fréquentes dans le Vieux Lyon mais beaucoup sont peu visibles ou fermées au public. Découvrez tout ce qu'il faut pour trabouler sur le site lyontraboules.net.