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L'élevage de poissonspoissons n'est pas répandu chez nous en Europe, mais en Asie pour 90 % de la production mondiale, et en premier lieu en Chine, un pays qui représente à lui tout seul 50 millions de tonnes sur les 85 millions produites dans le monde, soir 60 % de l'aquacultureaquaculture mondiale. Ça se mérite de manger quand on est 1,3 milliard d'habitants !
La France n'en est qu'à 180.000 tonnes (essentiellement des huîtres et des moules), soit 277 fois moins que la Chine !
L'Europe en retard sur l'Asie
Comment peut-on se satisfaire du fait que la France, grand pays de pêchepêche, qui jouit de 4.170 kilomètres de côtes (20.000 avec les DOM et TOM), produise 277 fois moins de poissons et crustacés que la Chine, ou même 20 fois moins que le Vietnam ? Nous nous sommes totalement laissé distancer, il est plus que temps de nous reprendre, d'accepter la fin progressive de la pêche et de mettre les bouchées doubles sur l'élevage. Le seul pays européen qui produise un peu de poisson d'élevage est la Norvège, avec ses saumonssaumons, ce qui nous impressionne parce que nous produisons sept fois moins qu'elle, mais elle ne représente que 1,7 % de la production mondiale.
Les parcs éoliens en mer, bénéfiques pour l'aquaculture ?
Une idée, parmi d'autres, pour accélérer notre conversion à l'aquaculture : installer des bassins dans nos futurs parcs d'éolienneséoliennes en mer !
Fin 2019, les Britanniques disposaient de 2.225 éoliennes en mer, les Allemands de 1.469, les Danois de 559, et les Français... d'une seule. Puisqu'on arrive très en retard sur ce dossier, en commençant à peine à construire nos premiers parcs d'éoliennes au large des côtes bretonnes et normandes, autant en profiter pour en concevoir de plus écologiques et plus productives !
Ne pourrait-on pas implanterimplanter autour de ces éoliennes, systématiquement et dès leur constructionconstruction, des fermes aquacoles ? Elles seraient situées entre 15 et 25 kilomètres des côtes, ce qui empêcherait trop de diffusion de pollution, et solidement ancrées pour éviter la dérive. On a déjà remarqué que les parcs éoliens actuels ont rapidement attiré une faunefaune marine importante, qui y a trouvé son habitat. C'est « l'effet récif » : une forte biomassebiomasse de moules et crustacéscrustacés s'implante rapidement, suivie de près par des alguesalgues, des étoiles de mer et des poissons. La preuve est faite que les éoliennes n'empêchent pas la biodiversité mais au contraire la favorise. Même les oiseaux de mer manifestent un comportement d'évitement et changent leur trajectoire de vol pour éviter les turbines.
Les pêcheurs qui manifestent contre les éoliennes offshoreoffshore me semblent se tromper doublement de combat, ils feraient mieux de demander qu'elles s'implantent plus rapidement et d'exiger que cela se fasse avec des parcs aquacoles autour, dont ils seraient prioritaires pour l'exploitation.