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La carotte de l'Illimani

La carotte de l'Illimani

La carotte de l'Illimani ne semble pas renfermer de débris carbonés. Les scientifiques ont pu dater les cents premiers mètres, soit une archive de 200 ans, en identifiant des traces (conductivité, poussières, minéralogie...) de cinq éruptions volcaniques dont les dates étaient connues et grâce à un pic de radioactivité lié à de nombreux essais thermonucléaires dans l'atmosphère vers 1964.

Pour le fond de la carotte, une première information indiquerait une période d'intense refroidissement qui correspondrait à la fin de la dernière glaciation. La carotte aurait alors 12 000 ans.

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Détail d'un sommet de l'Illimani, Bolivie. © IRD/Denis Wirrmann.

Sur les premières dizaines de mètres des carottes, peu déformées par le poids de la glace, l'épaisseur des couches annuelles conduit à évaluer les volumes de neige accumulés. Les constituants chimiques et physiques offrent, ensuite, des indications sur les conditions atmosphériques locales lors des précipitations. Les quantités de poussières et leur diamètre, les chlorures, les nitrates ou les sulfates peuvent fournir des informations sur l'environnement comme l'état de la couverture végétale ou l'intensité et la direction des vents.

Grâce à ces différents éléments, les chercheurs espèrent reconstituer, à terme, les variations d'intensité et de fréquence des grandes oscillations climatiques, de type El Niño, au cours des derniers millénaires.