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    L'Homme a toujours recherché dans la nature les ressources dont il avait besoin pour se nourrir, se vêtir ou se soigner. La biodiversitébiodiversité constitue une réserve de gènesgènes, dont l'intérêt peut être alimentaire, textile, agronomique, pharmaceutique ou industriel : on les appelle  les « ressources génétiquesgénétiques ».

    Préserver la diversité génétique. © Explorerbob, Pixabay, DP
    Préserver la diversité génétique. © Explorerbob, Pixabay, DP

    Les ressources génétiques : un potentiel et un patrimoine vivant à préserver

    Certaines de ces ressources sont utilisées aujourd'hui ; d'autres constituent les « réservoirs » de demain pour des besoins encore inconnus.

    L'amélioration végétale consiste à créer de nouvelles variétés à partir des variétés existantes, en les croisant entre elles et en sélectionnant, selon des critères définis, les meilleures plantes issues de ces croisements. Pour cela, il est nécessaire de conserver toutes les sources potentielles de biodiversité, des ancêtres sauvages aux variétés contemporaines, en passant par les populations anciennes. Les sélectionneurs entretiennent ainsi des collections de plantes afin de disposer d'un large éventail de caractères pour répondre aux besoins des utilisateurs et consommateurs.

    Pour chaque espèce, il existe une diversité génétique à préserver. Exemple de la tomate. © Licht-Gnis
    Pour chaque espèce, il existe une diversité génétique à préserver. Exemple de la tomate. © Licht-Gnis

    Les semenciers, ou obtenteurs, sont les sociétés où les semences sont sélectionnées et les variétés créées. Les Hommes dont le métier est la sélection sont les sélectionneurs. La sélection permet d'améliorer les plantes et de créer de nouvelles variétés. On parle donc aussi d'amélioration variétale ou de création variétale.

    Conserver : un métier d'expert

    La conservation des ressources génétiques nécessite une gestion stricte : pour préserver les qualités d'origine d'une variété, il est indispensable tout d'abord de la répertorier, puis de décrire ses caractéristiques de façon précise. La conservation demande ensuite des techniques particulières pour éviter la dérive génétique des variétés, et ainsi préserver leurs caractéristiques propres.

    La gestion des ressources génétiques exige ainsi des compétences pluridisciplinaires, des lieux et des modes de conservation variés et un suivi rigoureux.

    En France, les ressources génétiques végétales sont conservées dans 27 réseaux auxquels participent semenciers, instituts publics et associations. Ces réseaux, organisés par groupe d'espèceespèce (maïsmaïs, céréalescéréales à paille, fourragères et gazons, melons...), ont constitué des collections nationales qui contiennent les variétés représentatives du patrimoine français. Ces collections ont été créées dans le cadre du Bureau des ressources génétiques (BRG) pour être partagées avec tous les pays ; elles sont accessibles à tous en France.

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    Le rôle essentiel des semenciers

    Le rôle des sélectionneurs dans ces réseaux est essentiel : leur travail sur le terrain apporte toute la connaissance des variétés et de leurs caractéristiques génétiques. Ils caractérisent, évaluent et régénèrent de nombreuses ressources génétiques.

    La gestion des ressources génétiques est un travail d'expert. Les sélectionneurs participent à cette gestion. Exemple des plantes fourragères. © GNIS
    La gestion des ressources génétiques est un travail d'expert. Les sélectionneurs participent à cette gestion. Exemple des plantes fourragères. © GNIS

    Les sélectionneurs ont été les premiers en France à collectionner des variétés et tous continuent de maintenir et bien sûr d'enrichir ces collections. Philippe-Victoire de Vilmorin a ainsi créé le premier catalogue recensant et décrivant les variétés en 1766. D'innombrables variétés auraient aujourd'hui disparu si elles n'avaient pas été répertoriées et préservées par les sélectionneurs.