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Petite et furtive, la fourmifourmi voleuse se nourrit du couvaincouvain - œufs, larveslarves et nymphesnymphes d'une colonie d'insectesinsectes - d'autres espècesespèces de fourmis. Ces prédatrices creusent des tunnels dans les nids de fourmis plus grosses, jusqu'à 24 fois leur taille, et pulvérisent un puissant veninvenin pour tenir les adultes à distance le temps de dérober leur descendance. Une étude, publiée dans Ecology, estime l'impact mortifère de l'hyménoptère.
Et il est colossal. Les chercheurs ont aménagé 20 parcelles de 18 m² dans un parc de Floride (États-Unis). Durant 14 mois, ils ont méthodiquement enterré des tubes avec des appâtsappâts imprégnés d'insecticideinsecticide dans la moitié des parcelles. Ceux-ci n'étaient accessibles qu'aux toutes petites fourmis voleuses, afin de diminuer spécifiquement leur population. En moyenne, leur nombre a réduit de 71%. Tandis que celui des autres fourmis, habituellement volées, a augmenté de 35%.
Ce qui n'est pas surprenant. L'élimination d'un prédateur entraîne logiquement la prolifération de ses proies. Toutefois, les auteurs ont remarqué que certaines espèces de fourmis ont vu leurs effectifs croître plus que d'autres. Suggérant alors que les fourmis voleuses ciblent davantage certaines espèces. Par exemple, la quantité d'individus chez la fourmi nocturnenocturne Nylanderia arenivaga a bondi de 98% ! Dès lors, si des travaux ultérieurs confirment une prédation ciblée, et que d'autres éclairent sur les impacts écosystémiques de ces fourmis, elles pourraient à terme devenir un outil de biocontrôle.
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