Il y a tellement de déchets plastiques partout autour de nous que nous pouvons nous sentir débordés par l’ampleur de la crise à gérer. Mais des chercheurs nous rassurent aujourd’hui. La mise en œuvre de seulement quatre mesures politiques permettrait de presque éliminer cette pollution.
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À compter du 25 novembre 2024, les représentants de 190 États se retrouveront à Busan (Corée du Sud) pour continuer à négocier les contours d'un traité mondial juridiquement contraignant sur la pollution plastique. Un traité qu'il y a urgence à ratifier tant le plastiqueplastique a envahi nos vies.
« Sans intervention, la consommation annuelle de plastique augmentera de 37 % - tout comme les émissionsémissions de dioxyde de carbone (CO2) associées - et les déchetsdéchets plastiques mondiaux pourraient doubler d'ici 2050 », confirme une étude publiée aujourd'hui dans la revue Science. Mais ces mêmes travaux livrent surtout une combinaison de seulement quatre décisions politiques qui pourrait, au contraire, éliminer plus de 90 % des déchets plastiques et 30 % des émissions de CO2 associées d'ici 2050 - l'équivalent de la circulation de 300 millions de véhicules à essence pendant un an.
Quatre décisions à prendre pour se débarrasser de la pollution plastique
« L'une des découvertes les plus passionnantes de ces travaux est qu'il est en fait possible de mettre un terme à la pollution plastique grâce à ce traité. Je suis prudemment optimiste, mais nous ne pouvons pas gâcher cette opportunité unique », commente Douglas McCauley, professeur à l'université de Californie (États-Unis). Ce que son équipe propose, c'est :
- exiger que les nouveaux produits soient fabriqués avec 40 % de plastique recyclé post-consommation ;
- plafonner la production de nouveaux plastiques au niveau de 2020 ;
- investir massivement dans la gestion des déchets plastiques ;
- et mettre en place une taxe - même petite - sur les emballages en plastique.
Une volonté politique à mettre en œuvre
Selon les chercheurs, il ressort ainsi clairement de leurs simulations qu'avec une volonté politique suffisante, il existe suffisamment de potentiel technique pour réduire considérablement la mauvaise gestion des déchets plastiques et s'attaquer de manière significative à certains des problèmes les plus insidieux qui y sont associés.