Cette année, la compétition du Wildlife Photographer of the Year offre son lot d'images à couper le souffle. Poétiques, frappantes, originales, drôles ou révoltantes, Futura a sélectionné pour vous 8 des 19 photos récompensées lors de la compétition.
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Quelle que soit la catégorie, « Animaux dans leur environnement », « photojournalisme : histoire », « plantes et champignons », « océans : vue d'ensemble », « étoileétoile montante » ou encore « jeune photographe de nature (10 ans et moins) »..., chaque photo récompensée du concours Wildlife Photographer of the Year, organisé par le Natural History Museum de Londres, ne laisse pas indifférent.
Une photo « luminescente »
Cette année, le grand prix du photographe de nature de l'année revient au Français Laurent Ballesta, qui a réussi à capturer une limule à trois épines dans les eaux protégées de l'île de Pangatalan (Philippines). Cette photographiephotographie, tout en poésie, permet de replacer la limule dans son habitat naturel, alors que ce « fossile vivantfossile vivant » (dont on a retrouvé des traces datant de presque 500 millions d'années !) est menacé par la pêche. Si cette espèce n'est pas réputée pour sa chair, son sang bleu possède néanmoins des propriétés très recherchées dans le monde de la pharmacologie... Un cliché que la directrice du jury, Kathy Moran, a qualifié d'incandescentincandescent.
Massacrer pour s'amuser
Cette image, capturée par l'Américaine Karine Aigner en mars 2022, a remporté le 1er prix de la catégorie « photojournalisme : histoire ». L'histoire en question : celle de lynx, massacrés à l'occasion de la chasse annuelle la mieux rémunérée des États-Unis : la West Texas Big Bobcat Contest qui invite à tuer certaines espèces sauvages par tous les moyens possibles. Sur le cliché, les chasseurs s'apprêtent à peser leurs trophées pour déterminer qui remportera le prix du « Lynx le plus lourd », et qui ne peut être remis qu'à la condition que les participants aient, en plus, abattu cinq coyotes ou cinq renards gris. Une boucherie « dévastatrice » pour la photographe, dont le vainqueur s'est vu attribuer un chèque de 35 530 dollars.
Les frissons d'un champignon libérant ses spores
Voilà de quoi retrouver le sourire, avec cette image féerique qui a reçu le 1er prix de la catégorie « plantes et champignons » ! Le magicien, Agorastos Papatsanis, est un Grec passionné par les champignons. Il a donc bravé la pluie pour tenter de capturer l'instant où un champignon libère les spores conservées sous son chapeau. Les plus chanceuses qui atterrissent à un endroit propice formeront la prochaine génération de champignons !
Une orque entre deux mondes
Les derniers instants de cette orque ont été photographiés par Lennart Verheuvel. Le Néerlandais a été récompensé du 1er prix catégorie « océans : vue d'ensemble ». Le cétacé, secouru et renvoyé vers le large, s'est finalement échoué sur cette plage avant de rendre son dernier souffle. Des analyses poussées ont été effectuées sur sa dépouille, et ont révélé que l'animal était gravement sous-alimenté, mais aussi extrêmement malade. Les scientifiques soupçonnent les polychlorobiphényles d'être responsables de son état. Ces produits chimiques, désormais interdits, persistent dans les milieux marins et affaiblissent le système immunitairesystème immunitaire des animaux, ainsi que leur capacité à se reproduire.
Blanc de blanc sur blanc
Pas besoin d'aller très loin pour en prendre plein les yeuxyeux : cette photo, prise par le Français Luca Melcarne, a été prise dans le massif du Vercors ! Pour obtenir un regard de ce magnifique bouquetin, le jeune guide de montagne a skié six heures à travers le parc naturel avant d'y établir un abri pour passer une (courte) nuit sur place. Une expédition largement récompensée par cette jolie rencontre, ainsi que le 1er prix de la catégorie « étoile montante ».
À table !
Voilà une photo intrigante. Vous n'arrivez pas à identifier ce qui s'y passe ? La traduction du titre devrait vous donner un indice : « Le banquet des têtardstêtards ». Au départ de cette photo, un drame ordinaire qui s'est joué à deux pas de la maison du photographe espagnol Juan Jesús Gonzalez Ahumada : un jeune moineau s'envole du nid et tombe dans un étang, où il se noie. Il n'en faut pas plus pour les têtards du coin, qui se précipitent pour en faire leur repas. Un cliché justement récompensé du 1er prix dans la catégorie « comportement : amphibiensamphibiens et reptilesreptiles ». « C'est l'une des images les plus uniques et les plus frappantes du concours ! s'est enthousiasmé le naturaliste et juge du concours Lucas Bustamante. Rien n'est perdu dans la nature. »
Le pouvoir de Krishna
Krishna joue de la flûte, et hypnotise une araignéearaignée suspendue à son fil, en premier plan du cliché. Une image appréciée par le jury pour son propos : on y parle d'Histoire, de coexistence, de l'art et du vivant. Ce cliché, tout en subtilité, a été pris à quelques kilomètres de l'aéroport de Bengale par le très jeune Vihaan. Il a reçu le 1er prix catégorie « jeune photographe de nature (10 ans et moins) ».
Une vie dans l'ombre
Le saviez-vous ? Les mouettes tridactyles aiment se nicher au creux des cornichescorniches, à l'abri des falaises les plus abruptes. Pourtant, avec le manque croissant de petits poissonspoissons sur les côtes, elles sont de plus en plus nombreuses à s'aventurer en ville. Cette famille a établi son campement sur le rebord d'une fenêtrefenêtre d'une usine de transformation du poisson désaffectée, en Norvège. Ce que n'a pas manqué de remarquer le photographe Knut-Sverre Horn, qui a passé de nombreuses heures à l'intérieur de l'usine avant de pouvoir capturer l'ombre chinoise de ce couple en train de s'occuper de ses petits. Des efforts récompensés par le 1er prix de la catégorie « nature urbaine ».