L’être humain est un superprédateur. Ce n’est pas un scoop. Mais ce que nous apprend une nouvelle étude menée sur la question pourrait tout de même vous surprendre…


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    « Mode de recherche alimentaire consistant à capturer une proie vivante et à l'ingérer. » C'est la définition première de l'acte de « prédation ». Mais des travaux menés par une équipe internationale de chercheurs montrent aujourd'hui comment les humains ont, en quelque sorte, adapté cette définition. Comment nos sociétés modernes exploitent les animaux sauvages bien au-delà de ce dont nous aurions besoin pour nous nourrir.

    Se basant sur une analyse des données de l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICNUICN), les chercheurs concluent que les humains tuent ou utilisent -- d'une manière ou d'une autre -- environ 15 000 espèces de vertébrés, d'une part, pas moins du tiers de toutes les espèces de vertébrés vivant sur notre TerreTerre, et d'autre part, jusqu'à 300 fois plus que d'autres prédateurs officiant sur de grandes zones géographiques comme les requins ou les oiseaux de proie. Résultat, un impact écologique de quelque 1 300 fois plus que celui de ces autres prédateurs.

    Le grand-duc est l’un des prédateurs les plus diversifiés au monde. Il chasse quelque 380 espèces différentes. À territoire équivalent, les humains prélèvent près de 470 espèces différentes. © lightpoet, Adobe Stock
    Le grand-duc est l’un des prédateurs les plus diversifiés au monde. Il chasse quelque 380 espèces différentes. À territoire équivalent, les humains prélèvent près de 470 espèces différentes. © lightpoet, Adobe Stock

    La prédation pas seulement pour manger

    Mais le résultat qui a finalement le plus surpris les chercheurs est encore ailleurs. Dans les raisons pour lesquelles nous « chassons » autant d'espèces. À savoir, plus pour des raisons non alimentaires -- production de médicaments ou de produits chimiques, habillement, etc. -- que pour des raisons alimentaires. Ainsi 75 % des espèces terrestres que les humains prélèvent entrent... dans le commerce des animaux de compagnie ! Le double de celles destinées à nos assiettes. Un chiffre que certains n'hésitent pas à qualifier de « choquant ». « Parce que le commerce des animaux est loin de faire partie de nos besoins primaires. »

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    Autre différence entre nous et les autres prédateurs. Là où eux ciblent des espèces communes, nous avons tendance à préférer ce qui est rare. De quoi menacer un peu plus encore la biodiversité. Car désormais, près de 40 % des espèces que nous utilisons sont menacées. Ainsi, « si nous voulons que les espèces sauvages survivent, nous devons revoir notre relation avec elles. Peut-être, abandonner notre rôle de prédateur pour endosser un rôle nouveau d'intendant. », conseillent les chercheurs,