Les prévisions météo sont-elles plus fiables de nos jours qu'il y a 30 ou 40 ans ? Les météorologues répondront que oui, mais ceux qui ne travaillent pas dans le domaine pourraient avoir un avis différent sur la question ! Pour trancher le vrai du faux, l'organisme de données statistiques Our World In Data a mené une vaste étude de 1981 à 2018. Voici ce qu'il en ressort.


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    Même si l'être humain a toujours essayé de prévoir l'évolution du ciel, ce n'est qu'en 1859 que la première alerte météo a été émise, et cela a eu lieu en Angleterre. La prévision météo s'est ensuite réellement développée à partir des années 1960, et encore plus à partir des années 1980. Et depuis, en 40 ans, la météorologie a fait un bond spectaculaire : Our World In Data a comparé les prévisions météo à ce qu'il s'est réellement passé dans le ciel sur une période chaque jour depuis 1981. Alors que la fiabilité était très aléatoire, parfois bonne, parfois mauvaise, entre 1980 et 2000, les 20 dernières années ont changé la donne.

    Les courbes montrent l'évolution de la fiabilité des prévisions météo pour les échéances de 3, 5, 7 et 10 jours. Le trait continu représente la fiabilité des prévisions de l'hémisphère nord et le trait en pointillé le fiabilité pour l'hémisphère sud. © <em>Our World In Data</em>
    Les courbes montrent l'évolution de la fiabilité des prévisions météo pour les échéances de 3, 5, 7 et 10 jours. Le trait continu représente la fiabilité des prévisions de l'hémisphère nord et le trait en pointillé le fiabilité pour l'hémisphère sud. © Our World In Data

    Une fiabilité qui approche les 100 % jusqu'à 5 jours d'échéance

    Les prévisions à 3 et 5 jours sont désormais très fiables, proches de 100 %. Les prévisions à 7 jours sont passées d'un taux de réussite de 45 % dans les années 1980 à près de 80 % en 2018. Les prévisions à 10 jours restent encore assez imprécises, mais là-aussi, la science progresse : elles sont passées d'un taux de réussite d'environ 20 % en 1981 à près de 50 % en 2018. La courbe montre par contre la différence de fiabilité entre les prévisions sur l'hémisphère sudhémisphère sud et l'hémisphère nordhémisphère nord : le manque de fiabilité de l'hémisphère sud est en grande partie liée à la carence de stations météo, et donc d'observations, dans les zones reculées de cette partie du Globe, même si l'écart diminue au fils des années. Comme le signale l'organisme d'études, les prévisions météo sont les moins fiables dans les plus grandes zones agricoles du monde, là où les habitants en ont le plus besoin.

    Récemment, les chercheurs ont présenté ClimateGPT, une IA qui a pour ambition de nous aider à sauver la planète. Décryptage avec Adèle Ndjaki dans cet épisode de Vitamine Tech. © Futura