L'on sait déjà que les forêts forment de formidables puits de carbone qu'il faut absolument préserver pour maintenir un air respirable sur Terre... ce que l'on sait moins, c'est qu'une part substantielle des émissions de CO2 ne sont pas stockées en Amazonie... mais par des écosystèmes aquatiques ! C'est ce qu'on appelle le « carbone bleu ».


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    Herbiers marins, mangroves, marais salants... Ces écosystèmes aquatiques, communément appelés « carbonecarbone bleu », jouent un rôle clé dans la capture des émissionsémissions de gaz à effet de serre. Selon des estimations de l'UNESCO, ils présentent moins de 1 % des fonds marins, mais contribuent à plus de 50 % du stockage d'émissions de CO2CO2 dans les océans (soit plus que les forêts tropicales) et comptent parmi les puits de carbone « les plus puissants de la biosphère ».

    Début 2024, le Japon est devenu le premier pays à inclure le carbone séquestré par les alguesalgues marines dans son inventaire national des émissions, prévu par la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC). Selon des chiffres récemment relayés par le journal Japan Times, « les écosystèmes à carbone bleu auraient séquestré 0,03 % des émissions annuellesannuelles du Japon jusqu'en mars 2023 »

    Mais ces écosystèmes sont, à l'instar des autres puits de carbone de la planète, menacés par la crise climatique. Selon un rapport publié en mai par l'Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICNUICN), plus de 50 % des forêts de mangrovesmangroves côtières dans le monde risquent de disparaître d'ici à 2050.

    Un précieux allié menacé de disparaître

    Les principales menaces qui pèsent sur elles sont les activités humaines et les dérèglements climatiques qui en découlent. : déforestation, pollution, constructionconstruction de barrages, élévation du niveau de la mer, fréquence accrue des tempêtestempêtes violentes...

    Selon les estimations de UICN, le changement climatique menace un tiers des écosystèmes de mangroves étudiés. Parmi elles, près de 20 % sont considérées à « haut risque », « en danger » ou en « danger critique d'extinction », ce qui indique que ces zones sont gravement menacées d'effondrementeffondrement.

    Pour protéger ces précieux écosystèmes de carbone bleu, plusieurs programmes sont déployés à travers le monde. C'est notamment le cas du projet Repic lancé en 2019 par le collectif français de biologistes marins Andromède Océanologie, et qui vise à protéger les posidonies de la mer Méditerranéemer Méditerranée. Ou encore du Blue Carbon Initative, un programme mondial visant à atténuer le changement climatiquechangement climatique par la restauration et l'utilisation durable des écosystèmes côtiers et marins.