Alors que le monde est en pleine crise climatique, l’audiovisuel public français décide de mettre un terme à plusieurs émissions écologiques majeures. Face aux critiques engendrées par cette décision pour le moins discutable, les directions des antennes concernées répondent que la place de l’écologie dans leurs grilles de programmes reste inchangée. Vraiment ?
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Ces derniers temps, Radio France et France Télévision ont annoncé la fin de plusieurs programmes dédiés à l'environnement ou leur remaniement. Tout a commencé en novembre dernier avec la fin du média tout numériquenumérique Nowu dédié à la jeunesse. Puis ce fut au tour de « Vert de rage », l'émissionémission d'investigation diffusée sur France 5 et incarnée par Martin Boudot, dont le dernière révélation était la contaminationcontamination aux PFAS il y a quelques semaines.
Côté radio, alors que son audience constitue un véritable succès, France Inter a annoncé en début de semaine dernière la révision du format culte de « La Terre au Carré », présentée par Mathieu Vidard, à la rentrée 2024. Une révélation qui a provoqué l'indignation des fidèles auditeurs, grâce auxquels les négociations avec la direction ont finalement mené au maintien de l'émission, tout de même amputée de la plupart de ses reportages. Sur la liste des programmes non reconduits à la rentrée figure enfin l'émission hebdomadaire « Planète Bleu », animée par Benoît Prospero sur France Bleu.
Le saviez-vous ?
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Un tournant anti-écolo dans l’audiovisuel français ?
Pour leur défense, les directions de l'audiovisuel public citent des motifs toujours différents et ce, parfois, au détriment des audiences : réarbitrage budgétaire (au profit de la couverture des Jeux Olympiques de Paris 2024 par exemple), volonté de dépolitiser le débat écologique devenu cible de militants d'extrême-droite sur les réseaux sociauxréseaux sociaux, lutte contre l'éco-anxiété provoquée par les programmes exhibant une actualité déprimante mais pourtant bien réelle... Autant d'arguments qui prouvent que l'exécutif considère l'écologie comme un sujet mineur, malgré les engagements environnementaux fièrement annoncés par les chaînes du service public en 2022.
Quelle est la place réellement consacrée à l’information écologique dans les médias ?
Selon les derniers relevés de l'association Quota Climat, qui comptabilise le temps dédié à l’information écologique dans les médias généralistes, entre 3 et 5 % du temps d'antenne de Radio France est dédié à l'écologie - un taux qui est péniblement monté à 10 % durant la dernière COP sur le climat. C'est peu, très peu même, et soulève la nécessité d'augmenter la place de l'écologie dans le paysage médiatique, en faisant notamment émerger les prochains grands médias engagés pour le climat.
