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Le gaz naturel est promis à un bel avenir aux États-Unis, car ce pays dispose de réserves conséquentes et sa combustioncombustion dans les centrales électriques libère moins de gaz à effet de serre que celle du charbon ou du pétrolepétrole. Depuis quelques années, des dizaines de milliers de puits ont donc été réalisés pour le récolter de manière conventionnelle (forage classique) ou non (fracturation hydraulique). C'est ici que le bât blesse, car nombre de ces exploitations laissent s'échapper du méthane dans l'atmosphère. Or, il s'agit d'un gaz à effet de serre bien plus puissant que le CO2, dont les effets pourraient supprimer les avantages liés à l'utilisation du gaz naturel.
Pour évaluer la situation, David Allen (université du Texas à Austin) et ses collaborateurs ont réalisé des mesures autour de 190 puits, dont 27 viennent d'être forés et 150 sont en exploitation. Globalement, les émissionsémissions annuellesannuelles liées à l'extraction du gaz naturel américain, 2,3 millions de t (soit 0,42 % de la production totale du gaz), rejoignent les estimations faites par l'agence gouvernementale américaine pour l'environnement (EPA). Cependant, ce chiffre publié dans la revue Pnas cache une autre réalité.
Les puits en cours d'exploitation pollueraient bien plus qu'on ne le pensait jusqu'alors. En effet, ils émettraient 57 % à 67 % plus de méthane dans l'atmosphère que ce qu'a estimé l'EPA en 2011. En revanche, les nouvelles mesures de contrôle appliquées lors des forages portent leurs fruits, puisque ces opérations libèrent 99 % de méthane en moins qu'auparavant, lorsqu'aucune mesure de protection environnementale n'existait. Les forages causeraient donc la libération de 18.000 t de méthane par an, soit 97 % en moins que la valeur avancée par l'EPA. Ainsi, les mesures de protection environnementales appliquées lors de la constructionconstruction des puits portent leurs fruits. En revanche, il faut trouver une solution pour réduire les émissions liées aux puits en cours d'exploitation.