Selon Jason Box, professeur de glaciologie à la Commission géologique du Danemark et du Groenland, 2019 s'annonce comme une année alarmante à très haute fonte de glace pour le Groenland en raison de plusieurs critères.
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Nous nous sommes rendus en mai 2019, avec notre équipe Arctic Arts Project, composée de photographes internationalement primés et reconnus, sur la côte Ouest du Groenland, pour documenter les changements climatiqueschangements climatiques qui s'opèrent en cette saison.
Notre projet s'accorde avec la nouvelle étude qui vient d'être publiée par le glaciologue Jason Box, avec qui nous avons eu l'occasion de dîner à Copenhague et discuter de ses dernières études sur l'inlandsis du Groenland et la contribution mondiale de l'Arctique à l'augmentation du niveau de la mer entre 1971-2017.
Son analyse est alarmante du fait des critères suivants : « la couche de neige mince due à un hiver sec et la fontefonte qui commence 3 à 4 semaines plus tôt que d'habitude. Ces conditions au début de la saison de fonte permettent à la rétroaction de l'albédoalbédo de maximiser son impact ».
Quelles sont les conséquences ?
Les conséquences pour les écosystèmesécosystèmes et les humains de l'augmentation des rejets d'eau douceeau douce ont des répercussions sur les pêchespêches, la circulation des océans et l'élévation du niveau de la mer.
Le constat de notre expédition associé à ces nouvelles études révélées par Jason Box est assez alarmant. Les habitants d'Ilulissat portaient des shorts et des robes d'été alors que normalement, il faudrait encore des parkas et des bottes fin mai. La neige avait disparu depuis longtemps et la toundratoundra était en pleine fleuraison. Les chasseurs et pêcheurs locaux nous racontent même que cet hiver dans la baie, la glace n'était pas stable pour s'y rendre et qu'ils pouvaient naviguer en bateau tout l'hiver.
Le scientifique Morten, basé à Qeqertarsuaq sur l'île de Disko, nous explique qu'il y a 20 ans lorsque qu'il venait ici en hiver les locaux pouvaient se rendre à Ilulissat par la banquisebanquise, ce qui n'est aujourd'hui plus le cas.
En hiver, grâce aux précipitationsprécipitations de neige, l'inlandsis du Groenland est censé gagner de l'épaisseur de glace. Cette année 2019, par le manque de précipitations, l'accumulation de neige et glace n'a pas atteint le record minimum le plus bas de 2012 (l'année 2012 fut une année chaude, de grande fonte en Arctique). Ajouté à cela, avec l'arrivée prématurée du printemps, le dégel de la calotte a commencé trois à quatre semaines en avance selon les régions. Ces conditions réunies risquent de produire une fonte massive et record de l'inlandsis du Groenland, comme expliqué plus tôt par Jason Box.