D’après les températures enregistrées ces 49 dernières années et les nouvelles modélisations, communiquées dans un rapport du Programme de surveillance et d’évaluation de l’Arctique (Amap), la température en Arctique augmente et continuera d’augmenter. La banquise risque alors de fondre entièrement en été.
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Le changement climatiquechangement climatique est un problème mondial, mais son impact s'avère être plus fort en Arctique. En effet, il a été constaté que la température moyenne annuelle en l'Arctique a augmenté de 3,1 °C, soit trois fois plus vite que la moyenne mondiale, entre 1971 et 2019, selon un rapport du Programme de surveillance et d'évaluation de l'Arctique (Amap). Au même moment, dans le reste du monde, la planète se réchauffait de 1 °C.
Par ailleurs, le changement de température le plus important dans l'océan Arctique - se produisant entre octobre et mai, au cours de ces 49 ans - était de 4,6 °C en moyenne, avec un réchauffement maximal de 10,6 °C sur le nord-est de la mer de Barents. Aussi, l'étendue de la banquise arctique pendant la période de septembre a diminué de 43 %, entre 1979 et 2019 et - à l'exception de la mer de Béring - l'étendue et la superficie de la banquise diminuent encore tous les mois, dans tout l'Arctique.
Les nouvelles projections
La dernière génération du projet d'intercomparaison des modèles couplés (CMIP6), qui a permis de simuler de nouvelles projections climatiques, montre que les températures moyennes annuelles de l'Arctique augmenteront d'ici 2100 de 3,3 °C à 10 °C au-dessus de la moyenne de 1985 à 2014, en fonction de l'évolution des émissionsémissions futures.
“La probabilité que la banquise disparaisse sera 10 fois plus élevée si la température mondiale augmente de 2 °C”
Dans la plupart des scénarios d'émissions de gaz à effet de serre, la grande majorité des modèles CMIP6 projettent un Arctique - presque -sans banquise en septembre, avant 2050. Sachant que les vagues de froid de plus de 15 jours ont déjà presque complètement disparu de l'Arctique depuis 2000, la probabilité que la banquise disparaisse - avant de se reformer en hiverhiver - serait 10 fois plus élevée si la température mondiale augmente de 2 °C comparé à un scénario de 1,5 °C, soit l'objectif de l'accord de Paris.
« Les changements se produisent si rapidement pendant les mois d'été que la banquise est susceptible de disparaître plus vite pendant les mois d'été que la plupart des modèles climatiquesmodèles climatiques ne l'ont jamais prédit », avait prévenu l'an dernier, le professeur de climatologieclimatologie Jens Hesselbjerg Christensen, dans un communiqué. Enfin, pour rappel, la fonte des glaces n'affecte pas que le climatclimat mais aussi les humains, en particulier les peuples indigènesindigènes vivant en Arctique.