La startup grenobloise Vesta System a inventé un algorithme permettant de régler automatiquement la dépense énergétique dans les commerces, écoles ou hôtels. Une architecture hyper facile à installer et à piloter qui montre comment le bâtiment peut jouer un rôle clé dans la transition énergétique.


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    C'est l'éternel sujet de conversation : d'un côté, ceux qui ont toujours trop chaud et ceux qui se plaignent des courants d'airair. D'un côté, les salles de classe surchauffées et de l'autre, la salle des profs glaciale. D'un côté, le hall d'entrée ouvert à tous les ventsvents et de l'autre, la cafétéria embuée par la vapeur. Au milieu, le gestionnaire du bâtiment qui s'arrache les cheveux pour trouver un terrain d'entente et le comptablecomptable, qui voit la note d'électricité exploser.

    La startup grenobloise, soutenue par la région Auvergne-Rhône-Alpes et accompagnée par EDF Pulse Studio (le dispositif de l'entreprise pour l'intraprenariat), a mis au point VestaVesta Energy, un système basé sur des capteurscapteurs et un algorithme permettant d'optimiser le chauffage et la consommation énergétiqueconsommation énergétique des bâtiments. Cette offre, baptisée Pilotage Intelligent du Bâtiment, est basée sur un algorithme qui adapte en temps réel l'utilisation des équipements (chauffage, volets, éclairage) selon un ensemble de paramètres (prévisions météométéo, occupations de locaux, tarifs de l'électricité...).

    Le Pilotage Intelligent du Bâtiment, une offre du groupe EDF pour améliorer l’efficacité énergétique des bâtiments neufs ou anciens. © EDF, YouTube

    Un chauffage entièrement pris en charge par un algorithme

    Concrètement, tout passe par une box, un peu comme celle des opérateurs InternetInternet. Les capteurs analysent chaque paramètre et les communiquent à une plateforme cloud sécurisée, le réseau ADSLADSL ou la 4G4G, où un algorithme les analyse pour retransmettre à la box des instructions. Celle-ci va alors les transmettre au contacteur du chauffage électrique. En plus de cette gestion intelligente, le système délivre aussi des conseils personnalisés. Au final, Vesta System promet une économie d'environ 15 % sur la facture d'électricité et propose en option un détecteur pour signaler les fuites d'eau. Le gestionnaire a accès à une interface simple, disponible sur tablette ou ordinateurordinateur, pour piloter au besoin chaque paramètre tout en respectant la puissance souscrite.

    À peine 20 % des petites et moyennes surfaces équipées

    L'offre vise particulièrement les petits et moyens ensembles tertiaires entre 500 et 3.000 mètres carrés et une consommation annuelleannuelle moyenne de 200 à 900 MWh/an : hôtels, écoles, salles de sport, espaces de coworking, commerces... Ces clients se trouvent coincés entre d'un côté, les offres surdimensionnées et trop chères des grands ensembles de bureaux, de l'autre côté, les services domotiques destinés aux particuliers, pas suffisamment efficaces dans ce cas. Résultat, « 80 % d'entre eux ne sont pas équipés alors qu'il s'agit d'un marché immense : plus de 1,2 million de sites en France », se désole Vesta System. Sa solution, qui passe par le sans-fil, présente pourtant l'avantage de pouvoir être installée dans n'importe quel immeuble ou local sans devoir engager de gros travaux.

    Le bâtiment intelligent, clé de la transition énergétique

    Les bâtiments engloutissent 41 % de la consommation énergétique mondiale, loin devant le transport et l'industrie, et produisent 31 % du CO2 de la planète, dont 13 % rien que pour leur chauffage et leurs dépenses d'énergieénergie au cours de leur vie. Améliorer leur efficacité énergétique passe bien entendu par une meilleure isolation et une architecture adaptée quand on construit. Mais dans l'ancien, l'optimisation énergétique est la seule source réelle d'économies, et elle est non négligeable : on peut économiser jusqu'à 40 % de la facture en jouant sur les différents systèmes. Encore mieux, le bâtiment peut remplir un rôle de « batterie » en adaptant sa consommation aux pics de production ou de demande et en fabriquant lui-même son électricité (solaire, géothermiegéothermie...). Demain, les bureaux apparaîtront sans doute plus comme un maillon fort que comme un problème dans la transition énergétiquetransition énergétique.

    Ce sujet a été réalisé en partenariat avec les équipes d'EDF.