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Désertification : une menace alarmante qui reste à comprendre
Bien que la désertification et la dégradation des sols soient considérées comme des menaces globales, il n'existe pas encore de méthodes largement reconnues de diagnosticdiagnostic à utiliser pour la planification et pour combattre ces fléaux.
Le projet intégré DeSurvey vise à remédier à cette lacune en développant et en testant un nouveau système de contrôle et de modélisationmodélisation de la désertification et de la dégradation des sols dans le contexte du changement climatiquechangement climatique, des rapports entre l'homme et l'environnement et de la vulnérabilité de certains paysages à la dégradation.
Ulf Helldén, de l'université de Lund (Suède) et partenaire du projet, explique que "l'une des raisons pour lesquelles il est si difficile de cartographier la désertification et la dégradation des sols est qu'il s'agit d'une question politiquement sensible. Elle implique la politique d'aide au développement et des acteurs puissants comme la Banque mondiale et divers organes des Nations Unies qui ont des points de vue et des intérêts divergents."
Le professeur Helldén a été l'un des premiers chercheurs à prouver que la désertification n'est pas un phénomène irréversible. Par exemple, l'avancée du Sahara vers le sud enregistrée dans les années passées était due à des précipitations exceptionnellement faibles, mais au cours des deux dernières décennies la pluviométrie est redevenue normale et le désert a reculé.
Dans l'UE, c'est dans la région méditerranéenne que la question de la désertification est la plus alarmante. "L'Espagne, le Portugal et la Grèce surtout, et l'Italie dans une certaine mesure, connaissent de graves problèmes de destruction des sols, explique le professeur Helldén. Il y a pénurie d'eau et la question se pose de savoir comment l'utiliser le plus économiquement. L'UE aussi a besoin d'une meilleure base pour déterminer les subventions agricoles à octroyer à ces domaines."
Outre l'Europe, le projet DeSurvey inclura également des travaux en Chine, en Tunisie, en Algérie, au Maroc, au Sénégal et au Chili, grâce à la participation d'organisations de recherche dans chacun de ces pays en collaboration avec les dix partenaires de l'UE. Le projet est financé au titre de la priorité "Changement global et écosystèmesécosystèmes" du Sixième programme-cadre.