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En Europe, les centrales allemandes sont en tête.
Réalisée par l'initiative du Centre pour le développement Global (Center for Global Development, CGD) sous la direction de David Wheeler, cette énorme base de donnéesbase de données baptisée Carma (Carbon monotoring for action) indique pour 50.000 centrales productrices d'énergieénergie et 4.000 compagnies d'électricité les émissionsémissions annuelles de dioxyde de carbone et le nombre de MWh/an générés. Rappelons que pour l'ensemble de la planète, la production d'énergie est responsable du quart des émissions humaines de CO2.
Carma est disponible sur un site dédié et on peut la consulter de plusieurs manières, notamment géographique. Les sites les plus pollueurs sont pointés sur une carte du monde. Il suffit de s'y promener, un peu comme sur Google EarthGoogle Earth pour repérer les cercles de cinq couleurscouleurs différentes, indiquant du vert au rouge les niveaux d'émissions de dioxyde de carbone. On identifie ainsi précisément le nom de l'usine, son emplacement et la société à qui elle appartient.
Les centrales thermiques des Etats-Unis et de la Chine sont loin devant toutes les autres pour la production de carbone atmosphérique (base de données Carma).
L’Australien, champion de l’effet de serre
Dans le classement par pays, les Etats-Unis figurent en première position pour la production de gaz à effet de serre des centrales, avec 2,79 GT (milliards de tonnes) par an, suivis de très près par la Chine (2,68 GT). Ces deux nations sont loin devant les autres puisque le troisième, la Russie, émet 661 MT (millions de tonnes). En Europe, c'est l'Allemagne qui devance tout le monde (356 MT). La France est loin derrière, avec 45,8 MT, un score très bas qui est dû bien sûr à la forte proportion (74,73 %) d'énergie générée par les centrales nucléaires.
Un autre classement est celui des émissions par tête d'habitant. A cette aune, c'est l'Australie qui mène le bal, avec onze tonnes par personne et par an contre 3,5 tonnes pour un Britannique et 2 tonnes pour un Chinois. Avec 0,77 tonne, la France est hors concours (mais on pourrait aussi s'amuser à compter la massemasse de déchets nucléairesdéchets nucléaires par habitant...).
D'après ses créateurs, les données de cette base sont fiables à 90 %. Rendue publique, elle servira aux décideurs politiques, aux associations, au public, bref, à tout le monde. On peut désormais savoir combien émet telle usine, telle entreprise ou tel pays. Jusqu'ici, ces données étaient difficiles à obtenir alors qu'elles sont indispensables aux débats publics sur la protection de l'environnement, qui ont déjà commencé... « L'information conduit à l'action, explique David Wheeler. Nous savons que cela fonctionne pour d'autres formes de pollution et nous croyons que cela devrait marcher aussi pour les émissions de gaz à effet de serre ».