L’énorme éruption solaire observée ce weekend a comme prévu atteint notre planète hier. Après de magnifiques aurores polaires, elle a généré quelques désagréments, mais pas de catastrophes.

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    La prévision de la météométéo solaire a bien fonctionné. Avec les instruments installés dans l'espace sur les satellites SDO (Solar Dynamic Observatory)) et SohoSoho (Solar Heliospheric Observatory), les humeurs du Soleil sont aujourd'hui très suivies.

    Le 19 janvier, une forte éruption solaire avait produit une éjection de masse coronale ou CME (en anglais, Coronal Mass Ejection), annonciatrice d'un regain d'activité solaire... et d'aurores polaires. Elles n'ont pas manqué et de courageux photographes, bravant le froid en Norvège et en Finlande, ont saisi le weekend dernier de superbes images d’aurores boréales.


    L'observation de l'éruption solaire du 19 janvier 2012 par SDO dans différentes longueurs d'onde. Les images prises dans le domaine visible montrent nettement les taches solaires. Les autres révèlent les éruptions de matière ionisée et, enfin, le coronographe met en évidence l'éjection de matière coronale à grande distance. © Nasa/SDO/YouTube

    Bombardement de protons sur la haute atmosphère

    Mais notre étoileétoile avait encore de l'énergieénergie en trop et a récidivé lundi matin, avec une éruption classée au niveau M 8,7, sur une échelle qui compte cinq niveaux (A, B, C, M et X), la plus forte depuis 2005 nous dit la NasaNasa. Le Soleil a déployé l'éventail complet des événements possibles lors d'une éruption : émissionsémissions de rayonnements électromagnétiques dans toutes les longueurs d'ondelongueurs d'onde, dont le domaine X (très énergétique) mais aussi une CME et même une production de SEPSEP (Solar Energetic Particles), c'est-à-dire des protonsprotons, des électronsélectrons et d'ionsions lourds avec des énergies allant de quelques dizaines de keV à un GeVGeV environ (les particules les plus rapides peuvent atteindre jusqu'à 80% de la vitesse de la lumièrevitesse de la lumière).

    Fusant à quelques milliers de kilomètres par seconde, ils étaient attendus sur Terre mardi 24. Ils sont bien arrivés, arrosant à 15 h 00 TU (16 h 00 en France) la haute atmosphèreatmosphère de leur énergie énorme. Ce bombardement s'est logiquement traduit par des émissions d'ondes radio, risquant de provoquer des fantaisies dans les télécommunications des régions polaires, en particulier pour les satellites et les avions. La compagnie DeltaDelta Airlines, qui devait gérer à ce moment plusieurs vols entre l'Asie et les États-Unis, a préféré dérouter ces avions pour éviter des complications aux équipages. Pour l'instant, on ne déplore aucun dégât...