On la maudit quand elle rend difficiles nos déplacements. Mais on l’adore lorsqu’elle dessine un grand sourire sur le visage de nos enfants ou qu’il s’agit de dévaler les pentes. La neige. Et si nous en dévoilions quelques-uns des secrets ?


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    En 1611, Kepler publie le premier traité consacré à la neige. Plus exactement à la forme des flocons de neige. Depuis, beaucoup d'autres s'y sont intéressés. Et nous en savons aujourd'hui un peu plus sur ce qui se cache derrière cette féerie blanche.

    Et si la neige n’était pas blanche ?

    La neige n'est autre que de l'eau glacée. Et l'eau glacée, tout le monde le sait, n'est pas blanche. Elle est translucidetranslucide. Pourtant les flocons de neige nous apparaissent bien blancs. Parce que la lumièrelumière se réfléchit sur les différents côtés de flocons, diffusant dans de nombreuses directions, l'ensemble des couleurscouleurs du spectrespectre. Mais savez-vous que la neige peut parfois prendre d'autres couleurs ? Le rouge par exemple. Une coloration due à une algue, Chlamydomonas nivalis. Elle se développe dans le froid et contient un pigment de type caroténoïde.

    Pas de taille limite pour les flocons

    Le plus gros flocon de neige jamais observé mesurait quelque 38 centimètres de diamètre. Cela semble incroyable. Pourtant, le record est enregistré le 28 janvier 1887 au Guinness World Records Book. Et selon les scientifiques, rien n'empêche un flocon de grandir ainsi. Il s'en forme peut-être régulièrement de si gros qui ne sont pas observés ou qui sont brisés par le vent avant de nous atteindre.

    Des centaines de mots

    Les Inuits auraient dans leur vocabulaire, 50 mots pour désigner la neige. Mais à ce petit jeu, il se trouve que les Écossais pourraient bien les battre. L'université de Glasgow affirme ainsi avoir recensé plus de 400 termes liés à la neige. Un « skelf » désigne ainsi un grand flocon, « spitters », de petites gouttes de neige et « unbrak », le début du dégel.

    Avis de tempête de neige sur Mars. © AlexAntropov86, Pixabay, CC0 Creative Commons
    Avis de tempête de neige sur Mars. © AlexAntropov86, Pixabay, CC0 Creative Commons

    De la neige ailleurs que sur Terre

    Les chercheurs estiment qu'il peut neiger ailleurs que sur Terre. Sur la planète Mars, par exemple. De la neige pourrait y tomber au cours de violentes tempêtes. De la neige prenant la forme de fines particules de glace sans grand rapport avec les doux flocons que nous connaissons sur notre planète. Pas de grosse couverture neigeuse en perspective donc, seulement une sorte de givregivre très fin et irrégulier.

    Les singes et la neige

    Vous aimez jouer dans la neige ? Sachez que vous n'êtes pas les seuls. Des macaques japonaismacaques japonais, également connus sous le nom de « singes des neiges », ont été observés en train de fabriquer et de jouer avec des boules de neige. Les jeunes macaques semblent prendre plaisir à se voler les boules de neige puis à se battre pour les récupérer.

    La neige, point trop n’en faut

    Une légende raconte que si vous passez trop de temps sur les pentes, vous risquez de souffrir de piblokto ou d'« hystérie arctiquearctique ». Ce trouble affecterait les Inuits vivant dans le cercle arctique. Les symptômessymptômes incluent une répétition verbale insignifiante ou des actes irrationnels ou dangereux, suivis d'une amnésieamnésie de l'évènement. La toxicitétoxicité de la vitamine A - très présente dans le régime alimentaire local - serait l'une des causes de ce trouble. Mais ces dernières années, des chercheurs se sont demandé si cette maladie existait réellement.

    La peur de la neige, elle, existe bel et bien et elle se nomme la chionophobie. Elle peut se développer suite à un traumatisme impliquant un accident neigeux. Mais le plus souvent, elle prend un tour irrationnel dans lequel les gens ont très peur de se retrouver piégés ou enterrés dans la neige. © Pezibear, Pixabay, CC0 Creative Commons
    La peur de la neige, elle, existe bel et bien et elle se nomme la chionophobie. Elle peut se développer suite à un traumatisme impliquant un accident neigeux. Mais le plus souvent, elle prend un tour irrationnel dans lequel les gens ont très peur de se retrouver piégés ou enterrés dans la neige. © Pezibear, Pixabay, CC0 Creative Commons

    La neige affecte le son

    La neige fraîchement tombée absorbe les ondes sonores. C'est ainsi que naît cette ambiance calme et apaisée après une rafale. Mais si la neige fond puis gèle à nouveau, la glace qui se forme peut, elle, refléter les ondes sonoresondes sonores, rendant ainsi le son plus clair et plus transparenttransparent.

    Notez par ailleurs que si plusieurs facteurs peuvent déclencher une avalanche, le bruit n'en fait pas partie. Une tempête de neige, une augmentation de la vitessevitesse du vent ou même le pas trop zélé d'un skieur peuvent déclencher une avalancheavalanche soudaine et meurtrière. Mais « vous pouvez crier aussi fort que vous le souhaitez sans aucun risque », assure-t-on du côté de l'Institut pour l'étude de la neige et des avalanches.

    La neige réchauffe

    La neige étant composée de 90 à 95 % d'airair emprisonné, c'est un excellent isolant. C'est la raison pour laquelle de nombreux animaux s'enfoncent dans la neige en hiverhiver pour hiberner. C'est aussi la raison pour laquelle les igloos, qui sont chauffés par la seule chaleurchaleur du corps, peuvent atteindre une température bien plus chaude que celle qui règne à l'extérieur.