Un vol Toulouse-Orly d'Air France a été assuré pour la première fois mardi avec 90 % de kérosène classique et 10 % de biocarburant. L'opération sera renouvelée une fois par semaine pendant un an.

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    L'opération baptisée Lab'line, qui consiste à réaliser un vol Toulouse-Orly sur un appareil d'AirAir France utilisant un biocarburant à base de canne à sucresucre en complément du kérosènekérosène, s'inscrit dans une politique générale de développement durable, a assuré le patron de la compagnie, Frédéric Gagey, à l'aéroport de Toulouse-Blagnac, partenaire de l'opération. Tout en assurant que le transport aérien très critiqué ne représente que 2 % des émissionsémissions de CO2, moins que l'industrie de l'informatique et des télécommunications, le PDG a souligné que constructeurs, motoristes, compagnies sont mobilisés pour réduire la pollution de leur industrie, car le transport aérien est en croissance continue. À chaque génération d'avions, les émissions sont réduites de 15 %, a-t-il précisé.

    En ce qui concerne le recours aux biocarburants, le patron d'Air France se dit conscient qu'ils ne doivent pas être produits en conflit avec les usages agroalimentaires. « Le biocarburant que nous utilisons est produit par une filiale de Total au Brésil à partir de pulpe de canne mais nous espérons bientôt pouvoir utiliser des résidus de la presse », a-t-il indiqué.


    Une présentation du programme d'utilisation d'un biocarburant sur un vol Air France. © airfranceonair, YouTube

    Voler à l'huile de friture

    M. Gagey a rappelé que le groupe Air France-KLM était leader dans le développement durable puisque la filiale néerlandaise avait déjà elle-même expérimenté des carburants incorporant des huiles de cuisson. « Ces additifs ne sentaient pas le rhum mais les frites » a indiqué M. Gagey sur le ton de l'humour, tout en soulignant que ces expériences s'intégraient à une politique inscrite dans le temps. Toute l'année, une fois par semaine, un vol Toulouse-Paris embarquera 10 % de biocarburant dans le cadre de l'expérience Lab'line, et des passagers qui bénéficieront de nombreuses informations sur les innovations pour un transport aérien vert.

    Lorsqu'il brûle, le biocarburant dégage autant de CO2 que le kérosène, mais le responsable des énergiesénergies nouvelles chez Air France, Hervé Duchamps, assure en chœur avec son PDG que « la production de cette moléculemolécule rejette 80 % de CO2 en moins que le kérosène, et qu'après prise en compte du temps d'acheminementacheminement, on passe de 80 % à 60 % de gain ».

    Le patron d'Air France a ajouté que le groupe continuait à travailler pour un transport aérien toujours plus vert, en ligne avec ses partenaires, notamment la DGAC, le pétrolier Total, le motoriste SafranSafran, le spécialiste américain des biocarburants Amyris et l'avionneur Airbus.